Saviez-vous que le changement d’heure fait grimper les accidents de la route, surtout chez les piétons ?

changement d'heure

Chaque année, c’est la même histoire : on avance ou on recule d’une heure ?
(Petit moyen mnémotechnique pour s’en souvenir : en octobRE, on REcule d’une heure… et on gagne donc une précieuse heure de sommeil). Les jours qui suivent, on râle un peu, on se sent fatigué, plus irritable, on promet de se coucher plus tôt…
Rassurez-vous, c’est normal ! Ce petit décalage d’une heure, anodin en apparence, a un impact bien réel sur notre vigilance et même… sur la sécurité routière.
Le nombre d’accidents corporels peut grimper jusqu’à +40 % dans les jours qui suivent le changement d’heure.
Mais alors, pourquoi ce pic de danger ?
On s’est penchés sur la question.

Le jet lag “made in France”

Selon plusieurs études menées en Europe et aux États-Unis, les jours qui suivent le changement d’heure voient le nombre d’accidents de la route grimper en flèche. Fatigue, baisse de concentration, luminosité différente… autant de facteurs qui transforment nos trajets quotidiens en un terrain un peu plus risqué. Notre organisme, lui, met plusieurs jours à s’adapter. Le matin, on a du mal à émerger ; le soir, on peine à s’endormir ; et dans les embouteillages, la somnolence guette. Résultat : les réflexes se font plus lents, les distances de freinage s’allongent et l’attention vacille.
Surtout lors du passage à l’heure d’hiver, quand la nuit tombe d’un coup à 18 heures et que la ville semble s’assombrir plus tôt que prévu. D’après la Sécurité routière, le nombre d’accidents corporels augmente de 30 à 40 % dans la semaine qui suit le changement d’heure d’automne. Une hausse due notamment à la pénombre du soir, qui surprend piétons et automobilistes notamment dans les grandes villes, où le ballet du retour à la maison se déroule désormais dans l’obscurité.

Butte Montmartre, piétons
Butte Montmartre ©adobe stock

Paris by night : un danger sous les lampadaires

Dans la capitale, le changement d’heure se ressent dès la sortie du bureau. À peine 18 heures, et déjà, les boulevards s’illuminent de phares et de feux rouges. Sous les lampadaires, les piétons se pressent, les cyclistes filent, et les automobilistes jonglent entre visibilité réduite et fatigue accumulée. Le contraste entre la lumière artificielle et la nuit tombante brouille nos repères visuels. Un piéton mal éclairé, un vélo sans phare, un freinage un peu tardif… et l’accident n’est jamais loin. À cette période, la vigilance devient un véritable sport de rue. La Mairie de Paris et la Préfecture rappellent d’ailleurs chaque année l’importance de redoubler de prudence : ralentir, vérifier son éclairage, et, pour les piétons, porter des vêtements clairs ou réfléchissants (tant pis pour la Fashion Week).

Lampadaire Paris
Lampadaire de nuit, Paris

On minimise encore souvent les effets du changement d’heure sur l’organisme, mais c’est finalement un mini décalage horaire collectif.
Alors, à l’occasion du passage à l’heure d’hiver, dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 octobre 2025, souvenez-vous : prenez le volant plus zen, ouvrez l’œil et gardez vos réflexes bien éveillés.