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Logements vacants : le Parlement adopte une nouvelle réglementation plus stricte pour lutter contre les Airbnb

Immeuble Art Nouveau bd des Capucines © Kimpton Saint-Honoré

Face à la prolifération des locations touristiques de courte durée et à la crise du logement dans la capitale, le Parlement a adopté de nouvelles réglementations pour encadrer strictement les plateformes comme Airbnb. Ces mesures visent à rééquilibrer l’offre immobilière et à protéger les résidents parisiens.

Une ville sous pression immobilière

Avec plus de 300 000 logements vacants et 25 000 logements parisiens transformés en meublés touristiques, Paris fait face à une raréfaction des habitations disponibles pour ses habitants. Les quartiers centraux, notamment le Marais et Montmartre, sont particulièrement touchés, et certains immeubles comptent jusqu’à 50 % de logements dédiés à la location touristique. Cette situation aggrave la crise du logement et contribue à l’envolée des prix, excluant de nombreux Parisiens du marché immobilier.

De nouvelles règles plus strictes

Pour répondre à cette problématique, le Parlement a adopté une législation renforçant le contrôle des locations touristiques. Parmi les principales mesures, on compte la limitation stricte des jours de location : les propriétaires ne pourront louer leur résidence principale que 90 jours par an, contre 120 auparavant. Des amendes dissuasives seront également appliquées : les contrevenants risquent désormais jusqu’à 100 000 euros d’amende pour une infraction, contre 50 000 euros précédemment. Aussi, les contrôles seront renforcés : les plateformes comme Airbnb devront transmettre régulièrement des données détaillées sur les annonces, permettant aux autorités de vérifier le respect des réglementations.Ces nouvelles mesures s’ajoutent à l’obligation pour les loueurs d’obtenir un numéro d’enregistrement auprès de la mairie, une règle déjà en vigueur depuis 2017.

Des pistes pour aller plus loin

Les associations et certains élus appellent à des solutions supplémentaires. Parmi les propositions :

  • Encadrer davantage les meublés touristiques professionnels, qui représentent une part importante des locations.
  • Favoriser la transformation des biens vacants en logements pour les habitants.
  • Incitations fiscales pour les propriétaires qui louent leurs biens à des locataires longue durée.

Ces nouvelles règles ne sont qu’un début, mais ne sont qu’un petit pas pour lutter contre la pénurie de logements pour les habitants. Si ces nouvelles réglementations marquent une avancée, leur succès dépendra de l’efficacité des contrôles et de la coopération des plateformes comme Airbnb. Paris espère ainsi restaurer un équilibre entre son rôle de destination touristique de premier plan et les besoins essentiels de ses habitants.

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