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Et si la météo atteignait prochainement des pics de chaleur jusqu’à 50°C en plein Paris ? Un scénario-catastrophe qui fait “froid dans le dos” rien qu’à y penser… mais qui pourrait toutefois devenir une triste réalité si l’on en croit les dernières études scientifiques. Pour lutter contre cette perspective peu réjouissante, la Ville de Paris s’est lancée depuis plusieurs années dans l’élaboration d’un vaste Plan Climat impliquant de grands changements pour la capitale…
Végétalisation et rénovation sont les maîtres-mots de ce plan
Ce mardi 12 novembre étaient présentées les grandes lignes du Plan Climat, qui doit être voté la semaine prochaine au Conseil de Paris. Un plan comprenant pas moins de 400 mesures et qui se projette jusqu’à l’horizon 2030. Face à la perspective de pics de température à 50 degrés dès 2050, soit l’année où le plan prévoit d’atteindre la neutralité carbone, la Ville de Paris est donc engagée dans un important combat pour préserver l’habitabilité de la capitale. Parmi les grands objectifs : la “protection des Parisiens”, notamment des plus modestes, face aux vagues de chaleur. “Ce que nous voulons, c’est tout faire pour éviter que les habitants des quartiers populaires cumulent les inégalités sociales et environnementales”, a déclaré Mélody Tonolli, adjointe à la Politique de la ville, qui envisage également de former davantage à la pratique du vélo ces mêmes habitants.
Dans les faits, à quoi faut-il s’attendre ? 300 nouveaux hectares d’espaces verts, la plantation de 170 000 arbres, la présence d’un îlot de fraîcheur à moins de sept minutes à pied de chaque habitant ou la désimperméabilisation de 40% du territoire d’ici 2050, tels sont les projets pour protéger Paris et ses habitants. “Nous avons l’ambition de passer à une véritable ‘ville-jardin’, où le végétal doit irriguer non seulement les rues, les places, mais aussi les toits, les murs, les bâtiments”, a précisé Christophe Najdovski, adjoint écologiste chargé de la végétalisation. Parmi les autres mesures-phares, le plan prévoit de massifier la transformation du bâti, avec un objectif de rénovation de 5.000 logements sociaux par an, mais aussi de “réduire drastiquement les gaz à effet de serre et la pollution de l’air” en transformant notamment 60.000 places de stationnement pour les piétons et la végétalisation, ainsi que la création de 400 “rues aux écoles” fermées à la circulation.
Le climat, un engagement cher à la Ville de Paris et Anne Hidalgo
Par ailleurs, il est également prévu de ne plus recourir aux énergies fossiles pour chauffer les équipements publics d’ici à 2040, de réduire de 15% les prélèvements d’eau et de développer 6000 installations de production d’énergies renouvelables sur le parc bâti municipal. Enfin, le dernier axe prévoit la sortie des plastiques à usage unique ou la mise en place d’une taxe sur le e-commerce, qui pourrait rapporter 180 millions d’euros par an à la Ville. Le plan intègre par ailleurs une série de mesures déjà adoptées, comme l’abaissement récent de la vitesse du périphérique parisien à 50 km/h. À noter que ce plan fait partie des quatre plans stratégiques qui seront votés au prochain Conseil de Paris, du 19 au 22 novembre, avec le plan local d’urbanisme bioclimatique, la stratégie de résilience et le plan de santé environnement. A l’issue d’une concertation citoyenne lancée en septembre 2022, un avant-projet de plan climat avait fait l’objet d’un premier vote en décembre 2023 avant d’être soumis à la consultation des autorités publiques.
Comme un heureux hasard du calendrier, cette version définitive de ce Plan Climat a été dévoilée le jour même où le magazine américain Time distinguait Anne Hidalgo pour son engagement dans la lutte contre le changement climatique. Déjà distinguée en septembre dernier par le magazine Forbes pour son “action contre le réchauffement climatique”, Anne Hidalgo est à nouveau saluée, cette fois parmi les 100 personnalités les plus influentes pour le climat en 2024. Seule Française parmi les heureux élus, elle se hisse même jusqu’à la sixième place. Aux côtés de Bill Gates, du maire de Londres Sadiq Khan, ou du prince Harry, la maire de Paris est notamment saluée pour ses actions favorisant l’éloignement des voitures de la capitale française, tel que l’ajout de 1.200 km de pistes cyclables et la hausse de tarif du stationnement sur les véhicules les plus polluants. La récente organisation des Jeux Olympiques, où le “peu de plastiques à usage unique” a été utilisé, explique aussi cette prestigieuse distinction.
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Image à la une : Paris © Adobe Stock
