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Après 19 mois d’interruption, il est de nouveau possible de relier Paris à Milan en TGV

Milan © Adobe Stock

C’est un sentiment de fierté et d’événement qui s’émanait ce matin de la Gare de Lyon, aux alentours de 7h. Et pour cause : ce 31 mars 2025 marquait le retour à la normale pour la ligne de TGV Paris-Milan, interrompue depuis l’éboulement dans la vallée de la Maurienne en septembre 2023.

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Un chantier aussi spectaculaire que l’éboulement à son origine

Le 27 août 2023, après de fortes pluies, 15 000 mètres cubes de roches s’étaient pour rappel écroulés sur une galerie ferroviaire, coupant la voie ferrée la plus empruntée entre la France et l’Italie, mais aussi une route départementale et l’autoroute A43. Survenu dans une zone géologique notoirement fragile, cet incident spectaculaire a nécessité des travaux longs et complexes, notamment la sécurisation du site décrite comme “une opération titanesque” par SNCF Réseau à l’AFP. Un chantier par ailleurs prolongé dans le courant de l’année 2024, après la découverte de “nouvelles cavités instables”, qui avait rallongé de plusieurs mois le délai des travaux.

 

Après 19 mois d’interruption, la liaison ferroviaire entre Paris et Milan a donc repris ce lundi matin, avec des trains quasiment pleins au départ de la capitale française. Les deux premiers TGV sont partis de la gare de Lyon en direction de Milan à 06h46 puis 09h46, pour un trajet d’un peu plus de sept heures jusqu’à la capitale lombarde en passant par Mâcon, Chambéry, Modane, Oulx et Turin. Les premiers TER ont également traversé la Maurienne ce matin, permettant de désenclaver la vallée.

Un retour à la normale progressif pour cet axe très prisé

La liaison ferroviaire entre Paris et Milan est donc rétablie, avec cinq allers-retours quotidiens : trois pour la SNCF et deux pour Trenitalia, qui proposera de nouveau ses deux allers-retours par jour à compter de ce mardi. Une reprise du service qui permettra notamment de revenir au temps de voyage initial de six à sept heures. Depuis la mise en place d’un service de substitution via un bus entre Saint-Jean-de-Maurienne et Oulx, dans le Piémont, le trajet pouvait s’étirer jusqu’à neuf heures.

 

La réouverture du Paris-Milan, par où transitaient plus de 10 000 trains par an avant l’éboulement, va également bénéficier au fret ferroviaire. “C’est extrêmement attendu”, a notamment confirmé Alexandre Gallo, PDG de DB Cargo France et qui préside également l’Association française du rail (Afra), un groupe réunissant tous les acteurs du ferroviaire concurrents de la SNCF. Prévoyant huit allers-retours par semaine contre 18 avant l’accident, ce dernier estime “qu’il va falloir attendre début 2026 pour retrouver les trafics qu’on a connus avant”.

 

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Image à la une : TGV Paris © Adobe Stock

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