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Agressions Uber : elles témoignent

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Derrière le hashtag #UberCestOver, des témoignages glaçants de femmes victimes d’agressions et d’harcèlement par des chauffeurs Uber.

En prenant un Uber elles pensaient choisir la sécurité

Quand le métro ou la rue à certaines heures peuvent se révéler un terrain hostile – une enquête de la Fnaut en 2016 révèle que 86 % des usagères des transports en commun en Ile de France déclarent avoir déjà été victimes de harcèlement ou d’agressions sexuelles – en rentrant avec Uber, la plupart de ces femmes pensait faire le choix de la sécurité, les chauffeurs étant référencés, la course traçable. Leur confiance a été violemment bafouée.

Via le compte Instagram de Memespourcoolkidsfeministes, tenu par Anna Toumazoff, blogueuse féministe, Noémie raconte comment il y a deux ans en rentrant de soirée elle s’est fait agresser par un chauffeur Uber. “Il m’a pris la main, m’a touché la cuisse”, alors que la jeune femme le repousse sèchement, l’homme s’étonne, il pensait qu’elle était dans un état d’ébriété plus avancé. Noémie signale immédiatement le conducteur à l’application avec l’option “mon chauffeur m’a fait me sentir en danger”. La plateforme est réactive et s’insurge de la situation, le “compte sera suspendu”. Mais voila, deux ans plus tard Noémie tombe sur un témoignage effrayant, une autre jeune femme s’est fait agresser dans la même ville, avec le même mode opératoire et par le même chauffeur… vont suivre trois autres témoignages similaires.

La sécurité “priorité absolue” pour Uber 

Insultes, viols, agressions, remarques sexistes, harcèlement sur plusieurs jours… Uber après un long silence finit par prendre en compte la pluralité de témoignages qui ont émergé sur les réseaux sociaux. “La sécurité des utilisateurs de l’appli est une priorité absolue”, peut-on lire sur un tweet du service de location de voiture en ligne.

À Londres, Uber a été interdit. Pour la société de Transport of London, la plateforme a montré une “série de défaillances” graves qui mettent “en danger la sécurité des passagers”. Permettant ainsi à des individus d’utiliser l’application, sans permis, sans licence ou encore ayant été suspendus en se substituant à des comptes de chauffeurs agréés.

Sur Konbini Anaïs raconte comment elle a fait les frais de ces conducteurs fraudeurs. À la suite d’un viol perpétré par son chauffeur, la jeune femme se rend à l’hôpital pour passer des tests. L’ADN parle, son agresseur est le frère du propriétaire du compte. Comment cela est-il possible ?

En réaction la plateforme dit vouloir mettre en place un système d’identification en temps réel pour s’assurer que le conducteur est bien celui inscrit sur la plateforme. Mais cela suffira-t-il ? Il n’y a pas que les conducteurs fraudeurs qui violent.

En substance, ces discours sont les témoins du sentiment et de la réalité de l’insécurité qui règne dans l’espace public pour les femmes en France et dans le monde.

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