Depuis plusieurs années, la mairie de Paris a fait de la diminution de l’usage de la voiture dans la capitale son cheval de bataille : bannissement des véhicules à moteur sur certains grands axes comme la rue de Rivoli, encouragement du co-voiturage ou du vélo par la création d’itinéraires dédiés, diminution de la vitesse maximale à 30 km/h dans tout Paris, mais aussi, comme vient de l’annoncer l’adjoint au maire chargé aux transports David Belliard, suppression d’une grande partie des places de stationnement de la capitale.
Libérer l’espace public
Interrogé par Le Parisien, David Belliard, adjoint EELV en charge des transports et de la transformation de l’espace public, a annoncé son souhait de voir le nombre de places de stationnement réduit de moitié d’ici la fin de la mandature d’Anne Hidalgo. “On ne peut plus utiliser 50 % de la capitale pour l’automobile alors qu’elle ne représente que 13 % des déplacements“, a ainsi affirmé l’adjoint d’Anne Hidalgo, précisant que le nombre actuel de places de stationnement est d’environ 140 000 places.
Ces suppressions permettraient effectivement de faire de la place dans la capitale : les places de stationnement représentent environ 130 hectares au total, soit près de 6 fois la superficie du jardin du Luxembourg. Mais de la place pour quoi ? Essentiellement pour « débitumer la ville », continuer le projet de végétalisation de la capitale, mais aussi pour créer de nouveaux espaces comme des terrasses plus larges, des toilettes publiques, des infrastructures sportives ou des places de stationnement pour les vélos.
Des oppositions persistent cependant, notamment du côté du maire du XVe arrondissement Philippe Goujon qui explique que « Paris est le centre d’une métropole de 10 millions d’habitants et le cœur économique de cette région : on ne peut pas en faire une ville où on ne roulera qu’à trottinette ou à vélo ! »
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