Alors que les héritiers russes de Tatiana Rachevskaïa et l’État français étaient engagés dans un houleux bras de fer depuis 2006, le Conseil d’état a tranché : le Baiser de Brancusi ne quittera pas le cimetière du Montparnasse. Pour la justice, la sculpture et sa stèle font partie intégrante d’un édifice insécable qui constitue un monument funéraire. Classée Monument Historique, l’emblématique sculpture ne partira donc pas pour la Russie.
Le Baiser, une oeuvre convoitée
Le Baiser de Brancusi avait été installée il y a plus d’un siècle sur la tombe de Tatiana Rachevskaïa, décédée en 1910 et enterrée dans le cimetière du Montparnasse. Mais prenant en valeur en même temps que son créateur, la sculpture est aujourd’hui estimée à 40 ou 50 millions d’euros. Avec pour ambition de la vendre, la famille de l’exilée russe souhaitaient la récupérer depuis quinze ans.
C’est en 2006 que les descendants de la défunte ont déposé un dossier auprès du ministère de la Culture pour obtenir un certificat de sortie du territoire. Mais l’Etat français s’y est radicalement opposé et, classant la sculpture au titre des monuments historiques, a tout fait pour éviter la vente. Quinze ans plus tard, le 2 juillet 2021, le Conseil d’état à délibéré : Le Baiser et sa stèle sont indissociable du monument funéraire.
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