Il y a le Parisien pro bus et le Parisien pro métro. Rien à voir. C’est une philosophie de vie complètement différente.
L’attente
Le métro passe, régulièrement.
Le bus passe. Parfois dans 2 minutes parfois dans 22.
La place
Il est possible de savoir l’état de notre rame de métro si l’on part de chez soi à 8h40 ou à 9h02.
Le bus est plus flou, plus incertain. Parfois une foule compacte s’agglutine à l’avant alors que trois places sont libres au fond…
Le bonjour
Imaginez entrer dans le métro et lancer un grand bonjour… Non clairement, au stade où les gens s’écrasent pour avoir une place, tout forme de politesse est à laisser dans sa poche.
Dans le bus, on a quand même moyen de lancer un franc bonjour au chauffeur avec un sourire. Si ce pilote des rues parisiennes freine un peu trop fort et que l’on s’affale sur notre voisin, celui-ci pourra même nous souhaiter une bonne journée.
La rapidité
Le métro est plutôt rapide, avouons-le. Sauf si l’on change à Chatelet. Et que l’on prend la ligne 13.
Si le trajet de bus dépasse les cinq stations, toute prévision s’envole. Bouchons, camion qui a légèrement emprunté un feu rouge et se retrouve au milieu de la route, trottinette en double file…
La balade
Dans le métro, on apprendre à dire « Attention ! Ne mets pas tes mains sur la porte, tu risques de te faire pincer très fort. » en anglais, allemand et espagnol. Ca dépayse.
En bus, on se prend à rêvasser du « beau Paris ». Si on a la chance de traverser la Seine, on entend carrément les accordéons chanter.
La proximité
Le métro a cette capacité de faire tomber toutes les barrières de la dignité. On peut voyager collé à une aisselle où se retrouver ventre à ventre avec un inconnu sans que cela ne choque personne.
Dans le bus, on s’irrite si notre bras touche le bras de notre voisine et l’on devient dingue si quelqu’un nous bouscule avec son sac de course.
Une toute autre philosophie on vous dit.