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Comment piger les expressions des Parisiennes ?

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Par Léa

Il suffit de feuilleter les nouveaux « guides de la Parisienne » type : Rouge (Lauren Bastide et Jeanne Damas) ; How to Be a Parisian Wherever You Are (Anne Berest, Audrey Diwan, Caroline de Maigret et Sophie Mas), La Parisienne (Inès de la Fressange), Le Savoir Vivre de la Parisienne (ou pas) (Aélie Molin et Laurence Caracalla), pour se rendre compte que le style « Parisienne » ne cesse de s’écrire et de se définir.

Comment ? Non plus comme la froide silhouette hautaine portant du Coco Chanel du petit déj’ au pyjama, mais plutôt comme une femme libre, un peu canaille, un peu foutraque, un peu mystérieuse mais toujours très déterminée.

En ressort quelques points majeurs : elle n’est pas « belle » elle est charmante, piquante, inspirante, envoûtante. Elle ne s’habille pas « bien », elle a son style, son allure, sa patte, ses basiques. Elle n’est pas « sympa », elle est colérique, complexe, rieuse, boudeuse, capricieuse et délicieuse.

Et on fait quoi avec tout ça ? On essaie de la comprendre et de saisir ses meilleures punchlines.

Non.

1000 possibilités de traduction derrière ce non si fréquent : non mais si tu me supplies vingt-cinq minutes ce sera oui ; non je ne te reverrai jamais et ne te passerai pas mon numéro de téléphone mais si tu escalades la façade de mon immeuble avec une pivoine dans la bouche je t’ouvrirai peut-être la fenêtre ; non je ne viendrai pas à ton anniversaire parce que je t’ai préparé une journée bien meilleure qu’une soirée avec trois ballons et une bande de relous bourrés ; non parce que je ne vais quand même pas m’abaisser à dire oui ?

Un café et un Perrier rondelle.

Ce n’est PAS DU TOUT qu’elle mène une vie saine mais plutôt le signe qu’elle a fini à cinq heures du matin, le tire-bouchon accroché à l’oreille, les huit bouteilles de Médoc Cru Bourgeois éparpillées dans le salon et une amie avec qui refaire le monde.

C’est canon.

Ce n’est pas juste « beau ». Ça s’emploie partout : bien, beau, bon gentil, inspirant, sympathique, chaud, confortable… Un total joker.

Hmmmmm…

Un « hmmmm » lascif accompagné d’un regard dans le vague ? Fuyez, vous la faites chier.

Pas assez Instagrammable.

Bon dans la bouche mais pas sur le téléphone.

Je suis complètement amoureuse.

Attention, rien ne sert de s’affoler. Elle est complètement amoureuse parce qu’elle VIT Paris (padam padam). Mais elle tombe amoureuse du serveur parce qu’il s’est souvenu de son cocktail préféré et qu’il lui a ajouté la bonne dose de glaçons ; elle est amoureuse de Delon parce qu’elle a re-visionné La Piscine ; elle est amoureuse d’un type qui l’a doublée en vélo de façon très arrogante… Bref, elle EST amoureuse.

Tu viens ? J’ai un rhume.

Juste un moyen pour ne pas quitter son quartier car elle ne va pas plus loin que son boucher, son fromager, son PMU et son Monop’.

Ça ? Un vieux trench que j’ai chiné il y a dix ans.

Elle a toujours un vieux trench qu’elle a chiné il y a dix ans même s’il y a une petite étiquette Burberry et qu’il n’est pas si vieux que ça…

J’ai une formation dans le web, mais après j’ai arrêté car je voulais me retrouver. J’ai voyagé, j’ai rencontré mon premier amour… Ensuite je suis rentrée à Paris, j’avais besoin de retourner aux sources, j’ai beaucoup lu, ça m’a aidée à grandir…

Traduisez : je suis à la recherche d’un emploi.

Crédit Photo : @jeannedamas