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Considérées comme des commerces non-essentiels, les librairies indépendantes ne sont pas autorisées à ouvrir leurs portes pendant le confinement. En sachant la Fnac autorisée à rester ouverte, une vague de protestation s’est emparée de celles qui, à l’image de Shakespeare & Company, ont vu leurs ventes chuter depuis le mois de mars. Si, depuis vendredi dernier, les rayonnages de la Fnac et des supermarchés consacrés aux livres sont désormais fermés par souci de responsabilité et d’équité, une pétition circule pour que les librairies indépendantes puissent rouvrir leurs portes. “Un rempart efficace contre l’ignorance et l’intolérance“, justifie le journaliste et lanceur d’alerte, François Busnel, mais aussi un moyen d’assurer la survie de ces lieux qui souffrent depuis plusieurs mois.
Des mesures controverséesÂ
Jeudi soir dernier, la ministre de la culture, Roseline Bachelot confirmait que “les librairies seraient fermées“, mais qu’elles pourraient “organiser des activités de livraison et de retraits de commandes“. Le ministère de l’économie, quant à lui, s’est exprimé à ce sujet en demandant aux supermarchés et enseignes de types Fnac de fermer leurs rayons de livres : une mesure jugée insuffisante par François Busnel interrogé sur France Info. Sans attendre, le Syndicat de la librairie française a lancé une pétition appelant à laisser les librairies ouvertes, arguant qu’ “en mars dernier, l’absence de masques, de gel, de protocole sanitaire face à ce virus ne permettait pas d’accueillir le public en librairie en toute sécurité. Depuis, les libraires se sont équipés et les gestes barrières sont parfaitement respectés dans leurs magasins. La librairie est un lieu sûr.”
« Amazon c’est la mort de nos librairies », estime Anne Hidalgo
La maire de Paris Anne Hidalgo souhaite elle aussi que les librairies puissent être considérées comme des commerces essentiels et autorisées à rouvrir. “N’achetez pas sur Amazon“, a martelé l’édile lors d’une conférence de presse organisée en début de semaine devant une librairie du 18e arrondissement. “Achetez chez votre libraire, vous pouvez commander et venir récupérer votre livre“. Si certains maires et élus français ont décidé de prendre des arrêtés pour permettre aux commerces “non-essentiels” de rouvrir, Anne Hidalgo n’a pas suivi ce chemin, mais appelle tous les Parisiens à se tourner vers les librairies de leur quartier, via le click & collect.
En attendant – ou non – la réouverture des librairies, Livres Hebdo propose une carte participative répertoriant les librairies proposant du click & collect, à Paris et dans le reste de la France :
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