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Que ce soit en littérature ou en peinture, la Provence diffuse depuis toujours cette image de carte postale rêvée, avec son climat envié par beaucoup, sa nature aussi variée que florissante et son architecture emblématique de plusieurs siècles. Il suffit par exemple de déambuler dans les ruelles de cette cité historique, connue comme “la ville aux mille fontaines”…
Un rapport historique et bienfaisant à l’eau
Ville des festivals, ville d’eau ou encore ville chic… nombreux sont les qualificatifs pour évoquer cette cité fondée en 122 av. J.-C. sous le nom d’Aquae Sextiae. Autant prisée par les touristes que par les étudiants, il faut dire qu’Aix-en-Provence peut compter sur de nombreux atouts naturels et historiques qui incarnent à merveille l’art de vivre en Provence. Outre ses quelque 300 jours d’ensoleillement par an, ses universités ou ses écoles d’art, la cité peut s’enorgueillir de ses sources thermales, découvertes par les Romains et qui ont donné leur nom à la cité. Ville d’eau reconnue, ce n’est d’ailleurs pas un hasard si on appelle Aix-en-Provence “la ville aux 1000 fontaines”, tant il fait bon se plonger dans les thermes de Sextius. Si l’on peut admirer des vestiges des thermes dans trois endroits de la ville, à savoir le Grenier situé près du Palais, la rue des Étuves et le cours Sextius, le Spa Thermes Sextius est assurément la destination idéale pour un moment bien-être. En plus d’être le plus grand espace de bien-être de Provence, cet espace situé dans le centre historique d’Aix utilise l’eau de source des thermes à 33°C, puisée à 80 mètres de profondeur, qui a pour vertus de drainer les tissus, de stimuler la circulation et de délier les contractures. Redécouverts au début du XVIIIe siècle par des fouilles archéologiques suite à la démolition d’une maison, ces thermes sont également l’occasion de profiter d’un hammam tiède aux herbes aromatiques, d’un hammam chaud à l’huile essentielle d’eucalyptus ou d’un sauna traditionnel finlandais. Une touche d’évasion que l’on retrouve aussi avec les douches “pluie tropicale” ou “embruns de l’océan”.
Des trésors architecturaux à chaque coin de rue
En profitant de la piscine extérieure, un passage aux Thermes peut également être l’occasion de contempler la Tourreluque et ses remparts, qui entourent le jardin méditerranéen. Cette tour du Moyen Âge est tout simplement l’un des derniers vestiges encore existant des anciens remparts de la vieille ville d’Aix. Un monument qui reflète à lui seul la richesse architecturale d’Aix-en-Provence, perceptible à (presque) chaque coin de rue. Il suffit par exemple d’arpenter le cours Mirabeau, avenue principale de la ville, pour s’imprégner de cette atmosphère propre à Aix-en-Provence. Uniquement réservée aux piétons, on y vient siroter un verre en terrasse à l’ombre des platanes, déambuler au cœur du marché provençal, se rafraîchir au pied de la fontaine des Neuf-Canons, la fontaine d’eau thermale dite aussi “fontaine moussue” ou la fontaine du Roi-René ou encore admirer les hôtels aux façades aristocratiques. Datant du XVIIe siècle, ces édifices sont représentatifs de l’histoire de la noblesse aixoise, notamment dans le quartier Mazarin, que l’on doit à l’archevêque Mazarin, frère du célèbre cardinal. Cet ancien repère de l’aristocratie locale, hommes politiques et avocats regorge de somptueux hôtels particuliers, dont l’hôtel de Caumont qui a depuis été restauré en Centre d’Art. Parmi les autres merveilles du quartier viennent aussi la fontaine des Quatre-Dauphins, l’église Saint-Jean de Malte et son clocher vertigineux. Édifiée au XIIIe siècle à l’extérieur des remparts, il s’agit tout de même du premier édifice gothique de Provence.
Terre d’inspiration depuis toujours de Paul Cézanne
Autant de merveilles qui, on l’imagine facilement, feraient le bonheur de peintres, désireux de capturer l’énergie et la beauté qui ressortent de chacun de ces lieux. Rien d’étonnant à ce que la cité jadis romaine ait attiré quelques grands noms de la littérature ou de la peinture, de Guigou à Stendhal, en passant par Mistral, Zola ou encore Cézanne. C’est d’ailleurs ici que le célèbre peintre, né et décédé à Aix, y a fondé l’art moderne en analysant la lumière de la Sainte-Victoire, la montagne symbolique de Provence au même titre que le Mont Ventoux et la Sainte-Baume. Si l’on vient donc à Aix-en-Provence pour profiter des thermes ou déguster quelques spécialités, comme les calissons d’Aix, on vient avant tout pour s’imprégner du talent du peintre provençal. Pour cela, direction l’atelier de Cézanne, lieu privilégié de l’artiste durant les quatre dernières années de sa vie. Un espace qui retranscrit à merveille l’atmosphère de travail qui régnait, avec certaines des œuvres du peintre, ses objets personnels, documents, matériels, chevalets, peintures et même quelques vêtements de travail… L’occasion également d’admirer toute la prestance de la montagne Sainte-Victoire, source inépuisable d’inspiration pour Cézanne… avant de la confronter pour de vrai ! Tandis que la route du Tholonet, ou route de Cézanne, s’avance vers Sainte-Victoire dans de magnifiques paysages provençaux, avec des bastides aixoises des XVIIe et XVIIIe siècles, disséminées dans la campagne, de nombreux sentiers de randonnées pour tous niveaux permettent d’accéder au sommet. Une fois là-haut, la récompense est à la hauteur de l’effort : une vue imprenable sur tout le Pays d’Aix, assurément digne des plus belles œuvres de Cézanne.
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Image à la une : Aix-en-Provence © Adobe Stock
