
Dans le cadre de la “Convention citoyenne pour le climat”, le gouvernement avait annoncé cet été l’interdiction du chauffage extérieur dans les lieux publics dès le printemps 2021. Mais c’était sans compter la saison hivernale nulle à venir pour les cafés et restaurants. Il a donc été décidé ce lundi de repousser cette mesure à avril 2022, afin de d’offrir un “horizon plus favorable” aux professionnels de la restauration. Il est toutefois possible d’interdire ces terrasses chauffées localement, Rennes ayant été la première métropole de France à les bannir début 2020.
Un geste pour les restaurateurs
L’interdiction des terrasses chauffées, nocives pour l’environnement, avait déjà fait jaser cet été lorsque le gouvernement avait choisi de la mettre en place dès le printemps 2021. Cette mesure, proposée par la Ministre de la Transition écologique Barbara Pompili en juillet dernier a été remise sur la table par le corapporteur du projet de loi, Mickaël Nogal (LREM), qui a proposé par amendement un “délai supplémentaire“. Selon lui, c’est un geste significatif pour le secteur de la restauration, mis à mal par la crise sanitaire. Les députés ont donc “pensé aux restaurateurs“, ce lundi lors de l’examen en commission du projet de loi climat, en leur accordant un délai supplémentaire d’un an avant de bannir leurs terrasses chauffées.
Pourtant, la ministre déléguée Emmanuelle Wargon tient à souligner que “la terrasse chauffée est un non-sens absolu” pour l’environnement. Elle évalue même devant les députés “un demi-million de tonnes de CO2 économisés chaque année” avec une telle interdiction. Malgré tout, la situation sanitaire fait que ce décalage est “une bonne politique“.
Terrasses chauffées : @MickaelNogal répond aux objections. "On n'interdit pas les terrasses", mais après mars 2022 "on se mettra en terrasse avec un petit plaid"… L'article 46 est adopté avec ce nouveau calendrier.#DirectAN #ClimatResilience #LoiClimat pic.twitter.com/GJ85tGIGdH
— LCP (@LCP) March 15, 2021
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