C’est le dernier épisode d’un véritable feuilleton de l’été : après deux mois d’âpres négociations, un accord a été trouvé entre la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, et le Premier ministre, Jean Castex, pour sauver les transports publics parisiens, en difficultés suite à l’arrêt quasi complet de son trafic durant le confinement.
Un prêt à hauteur de 1,4 milliard d’euros
Revenons un peu en arrière : début juillet, l’aide de 425 millions d’euros proposée par le gouvernement avait été jugée très insuffisante par IDF Mobilités qui, évaluant son manque à gagner à 2,6 milliards d’euros, avait brandi la menace d’une réduction du trafic, puis celle d’une augmentation tarifaire de 20 euros sur l’abonnement mensuel des usagers (actuellement établi à 75,20 euros par mois). La région Ile-de-France avait par ailleurs décidé de ne plus payer la SNCF et la RATP afin de forcer l’État à rembourser l’intégralité de ses pertes liées à la crise du Covid-19.
Deux mois et une réunion en visioconférence plus tard, l’État a accepté de couvrir une grande partie des pertes subies par Ile-de-France Mobilités, l’organisme public gestionnaire des transports en commun d’Ile-de-France : sur un manque à gagner de 2,6 milliards d’euros, l’État a accordé un prêt de 1, 2 à 1,4 milliard d’euros à taux zéro, remboursable en 16 ans. Côté IDF Mobilités, le remboursement de ce prêt ne devrait commencer qu’à partir de 2023. Côté État, un premier versement devrait intervenir rapidement, avec une seconde tranche en 2021.
Cette mesure vise à faciliter le redémarrage des transports publics en région Ile-de-France, mais également de permettre à l’institution de poursuivre les investissements, dont beaucoup sont essentiels au maintien du réseau, prévus ces prochains mois et ces prochaines années. Au sortir de cette réunion, Valérie Pécresse s’est réjouie d’un « accord historique » qui permettra à IDF Mobilités de sortir « de manière durable de l’impasse financière liée à la crise sanitaire ».
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