Hiver doux, été chaud, pluie régulière toute l’année, vent modéré et ensoleillement assez faible. Voilà les principales caractéristiques du climat parisien, largement influencé par l’Océan Atlantique et un peu touché par les influences venant de l’Est de l’Europe. Dit comme ça, on se dit que le climat parisien est assez semblable à celui d’une bonne partie du nord de la France… Et pourtant ! Paris possède des caractéristiques bien spécifiques que l’on ne retrouve nulle part ailleurs dans l’Hexagone. En cause ? Nous… Les créateurs de ce que l’on appelle en météorologie un « îlot de chaleur urbain ». Petites explications.
Paris, un îlot de chaleur urbain en puissance
Depuis plusieurs années maintenant, nous entendons, à chaque nouvelle canicule, cette expression qui fait froid dans le dos : Paris est un « îlot de chaleur urbain », aussi connu sous son petit nom « ICU ». Ce phénomène climatique récent, dont les premières manifestations remontent aux débuts de l’industrialisation à large échelle, se crée en présence de deux facteurs principaux : une forte activité humaine et une modification intense du panorama naturel de la région.
Et c’est peu dire qu’à Paris, toutes les conditions sont réunies pour créer ce genre de bulle de chaleur. Les activités humaines telles que l’industrie, les transports et le métabolisme de 9 millions d’habitants sont autant de facteurs influant sur la température, tout comme la faible présence de l’eau, le peu de verdure, et la forte présence de surfaces emmagasinant ou réfléchissant la chaleur telle que le goudron, le verre ou le béton.
D’autant plus que Paris et la petite couronne possèdent une toute petite superficie de 650 km2. Ce qui, de prime abord, peut sembler très grand est en réalité minuscule à l’échelle d’une grande ville : 9 millions d’habitants établis sur 650km2, c’est plus dense que la ville de New York seule, dont les 8 millions d’habitants sont répartis sur près de 800 km2… Résultat, les températures parisiennes actuelles sont en moyenne supérieure de 1,3° par rapport à celle de 1912 et de près de 3° par rapport aux zones rurales alentour ! Quand on dit qu’il fait chaud à Paris, c’est pas parce qu’on est des petites natures !
À lire également : Petite histoire des revêtements de chaussée