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Grand Paris : Anne Hidalgo veut étendre la capitale jusqu’à la mer

Par Colombe

Les (Grands) Parisiens auront-ils bientôt vue sur la mer ? Ce n’est pas une idée si incongrue d’après les récents propos de la maire de Paris Anne Hidalgo qui s’est dit favorable à “une région-capitale depuis l’Île-de-France jusqu’à la mer” lors du Sommet du Grand Paris 2020, le 29 septembre dernier.

« Jusqu’à la mer »

Cette idée ne vient pas de nulle part : elle a été énoncée il y a bien longtemps… en 1802 par Napoléon Bonaparte ! Déjà à l’époque, l’empereur imaginait « Paris, Rouen, Le Havre, (comme) une seule et même ville dont la Seine est la grande rue ». Ce qui peut aujourd’hui paraitre totalement absurde n’est donc pas arrivé comme un cheveu sur la soupe. En 2008, le président Nicolas Sarkozy avait remis cette idée au goût du jour dans l’optique d’ancrer davantage la puissance de la capitale.

C’est d’ailleurs ce qu’il a réitéré lors du Sommet du Grand Paris, où il était présent, en évoquant la création d’une ligne TGV reliant Paris au Havre. Cela ouvrirait, selon lui, le chemin d’un Grand Paris qui irait de la capitale jusqu’à la mer, en passant par Rouen. Le Maire du Havre et ancien premier ministre Édouard Philippe et la Maire de Paris Anne Hidalgo partagent également cet objectif de construire une « région-capitale ». Anne Hidalgo a notamment rappelé que Paris est la « seule grande métropole mondiale à ne pas avoir accès à la mer » ce qui pose un véritable problème dans son rayonnement maritime à l’heure où elle souhaite se faire une place dans la compétition entre les grands ports européens.

Un projet qui n’enchante pas tout le monde

Malgré l’engouement d’une partie des concernés donc, d’autres émettent beaucoup plus de réserves, voire s’opposent totalement au projet, comme Hervé Morin, président de la région Normandie, qui craint que sa région ne devienne le « paillasson de l’Île-de-France ». Il twitte d’ailleurs au lendemain du Sommet que « les Normands adorent recevoir les Parisiens, mais ils ont trop souffert de leur division pour être désormais absorbés par l’Île-de-France ». De son côté, la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse a rassuré son homologue normand en l’assurant de son opposition.

Ce qui bloque la réalisation de ce projet pharaonique, concerne d’abord le réseau ferroviaire, qui n’est pas du tout à la hauteur des échanges et de la relation entre les deux régions. Pour les détracteurs de cette ambition territoriale, il faut déjà commencer par résoudre les problèmes existants, que ce soit au niveau du réseau des trains ou de l’autoroute A13, constamment en travaux.

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