Si la menace avait été verbalisée cet été par l’autorité organisatrice des transports, elle a finalement été mise à exécution. Estimant que l’Etat n’a pas donné assez d’aides à Ile-de-France Mobilités pendant la crise du Covid, Valérie Pécresse, sa Présidente, a décidé de suspendre ses paiements à la SNCF et la RATP depuis près d’une semaine.
Pas d’accord trouvé entre la Région et l’Etat
Depuis l’année dernière, Valérie Pécresse demande à L’Etat une subvention pour combler le manque de recettes lié à la crise sanitaire qu’elle estime à 2.6 milliards en 2020, et 1.3 millards d’euros en 2021. Refusant de creuser la trésorerie, elle avait donné à L’Etat jusqu’à fin septembre pour se manifester, en vain. Dans un de leurs rapports, IDFM précise que « des échanges ont eu lieu mais n’ont pas encore permis d’aboutir sur les modalités précises d’intervention ». C’est pour cette raison qu’elle a décidé de suspendre ses paiements aux deux sociétés de transports, des sommes qui s’élèvent pourtant à 400 millions d’euros pour la RATP et 300 millions d’euros pour la SNCF.
Autre exigence d’IDFM : l’autorité organisatrice souhaite uniquement du cash, et non pas un prêt remboursable. Pourtant, à ce jour, elle est à 90 % d’avance remboursable. Pour elle, sans cette aide de 1.3 millards d’euros, IDFM estime qu’elle ne sera pas en mesure d’assurer certains travaux d’infrastructures ou d’honorer certaines commandes de matériel. A l’inverse, elle pourrait à terme augmenter le prix du pass Navigo…
De son côté, l’Etat affirme qu’une aide à hauteur d’un milliard d’euros a déjà permis de renflouer les caisses, sachant qu’il n’a pas connaissance, à ce jour, d’une impossibilité budgétaire pour IDFM d’honorer ces paiements.
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