Étudiants, professeurs et intellectuels de renom s’y sont de tout temps bousculés, les nuits y sont réputées endiablées et l’atmosphère des lieux pittoresque… bienvenue au Quartier latin ! Capitale des intellos, ce quartier historique accueille de nombreux vestiges des siècles durant lesquels la France a connu un rayonnement culturel et scientifique majeur…
Alors, si l’on est d’humeur à s’offrir une petite balade rive gauche, un détour par ce charmant quartier s’impose car on a encore de quoi être surpris ! A l’abri des monuments célébrissimes engorgés de touristes, des spots parfaitement étonnants vous tendent les bras…
Notre récente promenade dans les alentours nous a conduit tout droit entre le boulevard Saint-Germain et la rue de l’Ecole de Médecine dans cette institution, qu’on ne cite même plus, l’Université des sciences Paris-Descartes. Figurez-vous qu’entre ses vieux murs se trouve une galerie assez insolite où se côtoient bistouris rouillés et coffrets de pharmacie vétustes dans un décor d’époque.
Le méconnu Musée d’Histoire de la Médecine rassemble un ensemble d’outils médicaux des plus farfelus qui remontent pour certains jusqu’à l’Antiquité.
Dans cette caverne d’Ali Baba médicale, on s’étonne de découvrir certaines des pratiques de l’époque : le musée présente par exemple une belle collection d’outils de trépanation, méthode occulte de perforation de la boîte crânienne, plébiscitée par les chirurgiens du 17ème au 19ème siècle pour soulager de nombreux maux.
Dans le genre barbare, on trouve aussi de nombreux couteaux et scies d’amputation, outils finalement assez caractéristiques des besoins de l’époque au temps où chevaliers et seigneurs se laminaient à coups d’épée. Égoïstement, on se trouve alors soulagés de vivre au temps de technologie 2.0 !
Paradoxalement, les plus récentes collections laissent apparaître des objets plutôt à la pointe comme cette panoplie de microscopes ou de masques à anesthésie.
Entre objets insolites et mythiques, la balade s’avère assez instructive et l’atmosphère des lieux vraiment agréable : la galerie unique du musée est étonnamment petite mais l’espace est optimisé de telle façon qu’on ne s’y sent pas non plus à l’étroit. Entièrement boisé et s’étalant sur deux étages se rejoignant par des rampes d’escaliers de chaque côté, le musée, conçu au début du 20ème siècle, sous l’initiative de la secrétaire du doyen de l’université de l’époque, a conservé son atmosphère d’antan.
Une verrière au plafond donne de la luminosité à la pièce et met en valeur ses vitrines murales et ses nombreux bustes, tableaux et autres pièces décoratives.
Dans cette curieuse galerie, au milieu des mannequins anatomiques et des crânes de démonstration, tout près de véritables pièces d’anthologie comme cette trousse qui servit à l’autopsie de Napoléon 1er, on se laisse séduire par cette chronologie fascinante du monde médical…
Pour plus d’infos, rendez-vous sur leur site internet.