
La nouvelle a fait l’effet d’une onde de choc parmi les passionnés de littérature et les amoureux de Paris : les bouquinistes des quais de Seine, symboles incontournables de la vie culturelle de la capitale, vont devoir fermer temporairement leurs échoppes lors des Jeux Olympiques de 2024.
Une nouvelle décision difficile à l’approche des J.O
Les bouquinistes des quais de Seine, célèbres pour leurs librairies à ciel ouvert offrant des ouvrages anciens et cultes, devront fermer temporairement leurs échoppes pendant les Jeux Olympiques de 2024 à Paris. Cette mesure a été annoncée par le préfet de Police dans un courrier du 25 juillet en raison de raisons de sécurité, et bien qu’on puisse la comprendre, il y a tout de même motif à se demander s’il n’était pas possible de faire les choses autrement. Au total, se sont 570 échoppes situées dans le périmètre de sécurité de la cérémonie d’ouverture qui sont concernées.
Craintes et inquiétudes des bouquinistes
L’annonce du délogement temporaire a entraîné des inquiétudes bien compréhensibles parmi les bouquinistes, qui redoutent que leur matériel fragile soit endommagé ou cassé lors de ce “déménagement”. Lors d’une réunion avec la mairie de Paris le 10 juillet, ils ont exprimé leurs préoccupations concernant la préservation de leurs boîtes d’exposition contenant leurs précieux livres. Ces boîtes, entassées sur les trottoirs, constituent une part essentielle de leur activité commerciale et sont emblématiques du métier !
Un geste de la Mairie de Paris
Afin d’apaiser un peu les esprits, la mairie de Paris a proposé un “Village des bouquinistes” dans un quartier littéraire proche de la Seine pendant la période des Jeux Olympiques 2024. Cette initiative consiste à valoriser le métier des bouquinistes et à continuer de faire vivre leurs échoppe en tirant partie des retombées touristiques apportées les J.O, ce malgré leur fermeture temporaire.
La mairie s’engage également à prendre en charge le déplacement, la rénovation et le remontage des fameuses boîtes. Une annonce qui reçoit un accueil mitigé.
Un attachement historique et émotionnel
En dépit de ce geste de soutien de la mairie, certains bouquinistes ne cachent pas leur désarroi. Ils estiment que leur métier, présent depuis des siècles sur les quais de Seine, fait partie intégrante de l’identité de Paris, et ne comprennent pas qu’il ait été impossible d’envisager une autre solution. Il semble que beaucoup de parisiens partagent leur émotion, considérant que la présence des bouquinistes sur les quais de Seine est aussi symbolique que celle de la Dame de Fer sur le Champ de Mars.
Crédit image à la Une : bouquinistes des quais de Seine à Paris © Sergii Rudiuk
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