Patrimoine immatériel de l'UNESCO en 2022 : la baguette ou les toits de Paris ?
C’est une guerre pacifiste qui attend les deux emblèmes de la France : la baguette et les toits gris en zinc de Paris sont en lice pour représenter la France dans la course au prestigieux label culturel international en 2022. A la fin, il n’en restera qu’un, et le choix s’annonce des plus coriaces.
Selon nous, il n’y en a pas un qui mériterait sa place plus que l’autre. Et pourtant, les deux symboles devraient se disputer la première place au concours, devant le troisième candidat : le Biou d’Arbois, une fête traditionnelle viticole. C’est à la Ministre de la culture, Roselyne Bachelot, que revient la lourde tâche de décider lequel des deux représente le plus notre pays. Son choix, qui devrait être fait à la fin mars, sera ensuite soumis au Président de la République, qui aura le dernier mot. Chaque année, près d’une centaine de dossiers décroche le label, validés par la commission de l’Unesco.
Label UNESCO : la baguette ou les toits de Paris ?
Après la pizza napolitaine en 2017, notre baguette de pain nationale a toutes ses chances d’obtenir le label. Et Emmanuel Macron lui-même semble prêt à la soutenir avec panache, lui qui évoquait “un savoir-faire qui irrigue notre pays, tous nos territoires” lors de la réception des maîtres boulangers à l’Elysée, venus offrir le 13 janvier dernier la galette des rois. Il avait même déclaré : “je défendrai et présenterai la baguette française à l’Unesco parce que j’y crois. La baguette, nous la proposerons avec toutes ses caractéristiques et ses 250 grammes de perfection et de magie“.
De leur côté, les couvreurs zingueurs ne perdent pas espoir de recevoir la reconnaissance internationale. Recouvrant près de 70 % des immeubles de la capitale depuis le milieu du XIXe siècle, les toits de Paris offrent mille nuances de gris qui ont inspiré des tas d’artistes. Ce label serait un soutien non négligeable à ce secteur confronté à une baisse notable de vocations, et donc de main d’oeuvres qualifiées.
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