
À la suite des différents confinements, de nombreux habitants de la capitale ont fait leurs valises pour s’installer au grand air. Où sont-ils allés ? Est-ce un phénomène d’ampleur ou plus anecdotique ?
La ville de Paris perd des habitants… et en gagne
On le sait, les confinements successifs de 2021 ont réveillé chez de nombreux habitants de la capitale le souhait de vivre dans de plus grands espaces. En un an, près de 150 000 personnes âgées de 11 à 79 ans ont quitté Paris, soit environ -9,6%, d’après une étude de SFR Geostatistics, rapportée par Le Parisien. Bien loin de l’imaginaire du “retour à la nature”, elles ne sont pas parties très loin ! À 55%, les partants sont restés en Ile-de-France et d’abord dans la première couronne. En dehors de la région, les grandes villes ont été privilégiées dans le Rhône, la Gironde, les Bouches-du-Rhône, le Loire-Atlantique ou le Nord. En réalité, seulement 7,6% des partants se sont installés dans l’un des 50 départements français les moins peuplés.
Si la capitale a perdu -9,6% de sa population, elle a pu compter sur les nombreuses arrivées. Sur la même période, SFR Geostatistics enregistrait +8,2% de nouveaux arrivants. Ces néo-Parisiens proviennent Rhône, du Nord, de Loire-Atlantique, de Gironde et des Bouches-du-Rhône, mais surtout des trois départements de petite couronne (les Hauts-de-Seine principalement). Si cela ne compense pas tout à fait le nombre de départ, nos confrères du Parisien rappellent que Paris perdait déjà des habitants avant la crise sanitaire. Avec -1,4%, de sa population, la capitale ne connaît pas la baisse la plus importante. Le Val-d’Oise a perdu -1,5% de ses habitants, quand la Seine-Saint-Denis en a perdu -2,4% en 2021.
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