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Le théâtre des Blancs Manteaux placé en redressement judiciaire

Fermé depuis le 30 octobre à cause de la pandémie de Covid-19, le Théâtre des Blancs Manteaux, lieu emblématique du 4e arrondissement a été placé en redressement judiciaire le 15 janvier dernier par le Tribunal de commerce de Paris. Un soulagement qui ne laisse pas non plus son directeur en toute sérénité.

Deux redressements judiciaires en six ans

Le 17 décembre 2020, Frédéric Cagnache directeur du théâtre des Blancs Manteaux prenait l’antenne d’Europe 1 pour diffuser un appel au secours. « La survie du théâtre est en jeu », déclarait-il. En effet, depuis décembre 2019, il lui est impossible de payer le loyer mensuel du théâtre à cause, dans un premier temps, de la grève des transports parisiens, et, dans un deuxième temps, de la pandémie. Les couvre-feux et confinements successivement mis en place ont en effet contraint les théâtres de fermer leurs portes ou d’ajuster leur programmation pour respecter l’horaire limite.

Le 15 janvier, le Tribunal de commerce de Paris a annoncé que le théâtre des Blancs Manteaux est placé en redressement judiciaire ce qui signifie concrètement que les dettes de l’établissement sont gelées. Par conséquent, les créanciers ne peuvent plus les exiger. Même si cela sonne comme une bonne nouvelle, en réalité, le théâtre est ancré dans une fragilité qui s’aggrave. Il y a cinq ans, en 2016, les Blancs Manteaux était déjà en redressement judiciaire. L’administratrice judiciaire nommée pour gérer le dossier cette année est d’ailleurs la même qu’en 2016.

« Je suis amoureux de ce théâtre et je me battrai pour qu’il survive »

Frédéric Cagnache martelait déjà « je suis amoureux de ce théâtre et je me battrai pour qu’il survive ». Cette ancienne pizzeria a vu les débuts de grands noms de la comédie et de la musique à l’instar de Renaud, Anne Roumanoff ou encore Jacques Villeret. Frédéric Cagnache, qui a racheté l’établissement en 2008, a mis en place une cagnotte en ligne qui a déjà récolté un peu plus de 2 500 euros depuis le mois de décembre. Le théâtre a également reçu une subvention de 19 000 euros du fonds de solidarité mis en place par l’État pour résister à la crise.

Le loyer, de 9000 euros par mois pour 100 mètres carrés, répartis entre sous-sol et rez-de-chaussée, reste néanmoins « deux fois trop élevé », estime Frédéric Cagnache. Il tient d’ailleurs à le faire savoir sur la page de pétition en déclarant : « nous sommes menacés d’expulsion par un bailleur avide d’argent qui cherche à profiter de notre faiblesse financière due à la fermeture imposée dans le contexte sanitaire actuel. »

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