Les diesels récents polluent 6 fois plus la capitale
C’est le constat alarmant d’une étude publiée par le Conseil International pour un transport propre (ICCT). Pour la première fois, les taux d’émissions polluantes de 180 000 véhicules de la capitale ont été analysés et le résultat est sans appel : les véhicules diesel récents Euro 6 polluent 6 fois plus que la norme annoncée, et 4.8 fois plus que les véhicules Euro 6 essence. Un constat qui met en doute la validité du système Crit’air.
Les véhicules diesel récents responsables de 60% des émissions d’oxydes d’azote
Cette étude, menée dans le cadre du projet international The Real Urban Emissions Initiative (TRUE), mesure pour la première fois les émissions des particules d’oxydes d’azote (NOx) de 180 000 véhicules. Résultat : les véhicules diesels récents homologués Euro 6 polluent six fois plus que la norme annoncée en laboratoire, et près de cinq fois plus que les véhicules essences homologués Euro 6.
Les oxydes d’azote (NOx) sont des gaz extrêmement polluants et nocifs. Responsables de nombreuses maladies respiratoires, ils contribuent également à la formation d’ozone.
Cet écart si important entre la norme et le résultat de l’étude s’explique par les conditions des tests : la norme est fixée en laboratoire, et non en condition réelle.
Selon l’ICCT, “la part des NOx attribuables aux diesels Euro 5 et Euro 6 représente plus de 60 % des émissions totales pour les voitures particulières“. Les vignettes Crit’air 1 sont sérieusement questionnées, notamment par Christophe Najdovski, maire-adjoint chargé des transports. Il estime que le “diesel propre n’existe pas“, et appuie sur la nécessité de sortir du diesel d’ici 2024.
Résultats : les véhicules diesel émettent des oxydes d’azote (NOx) à des niveaux très supérieurs aux normes d’homologation. A Paris, la majorité des véhicules particuliers sont diesel (64% contre 46% ailleurs en Europe) et récents. pic.twitter.com/ITBwELgu5b
— Christophe Najdovski (@C_Najdovski) September 10, 2019
Des pics de 30% de pollution lors des fortes chaleurs
L’étude relève également que l’émission de NOx des véhicules Euro 6 bondit de 20% à 30% lorsque la température dépasse les 30°. Autorisés à circuler lors de la circulation différenciée, ces véhicules contribuent malgré tout à la pollution de l’air parisien.
L’asphyxie continue…
