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Les maisons de la cité des Fleurs : un marché de niche au coeur de Paris

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Par Camille Beau

Située au coeur du XVIIe arrondissement, cette allée piétonne qui relie l’avenue de Clichy à la rue de la Jonquière est une véritable parenthèse enchantée. Fermée de chaque côté par des grilles en fer noires, la cité des fleurs est composée de nombreuses maisons, toutes plus charmantes les unes que les autres. Si une fois le portail franchi, l’agitation urbaine n’est plus qu’un lointain souvenir, cette ambiance de village unique à Paris a un prix, et pas des moindres.

Avec sa crèche, son école et sa paroisse, la cité des fleurs a des allures de village où réside une majorité de personnes âgées qui ont hérité de leurs parents. Les maisons ne sont presque jamais mises en vente, mais si l’une d’entre elle se libère, les transactions se font de main en main : les négociations ayant lieu au sein de l’association regroupant les habitants, difficile pour un agent immobilier de mettre la main sur ces propriétés.

Avoir une maison à Paris, un luxe

Le dernier agent à avoir vendu une maison dans la rue est Gilles Poulin, pour une transaction qui remonte à 2013. Il explique au Parisien que celle-ci mesurait 140 m2, et comprenait un jardin moitié moins grand. En parfait état, elle est partie à l’époque pour 1,8 million d’euros, mais l’agent en est certain : “aujourd’hui, elle partirait pour 2,2 millions“.

Parfois entières, parfois divisées en appartement, les maisons se font rares à Paris. Selon une étude de Meilleurs Agents, ce marché de niche n’aurait concerné que 0.5% des transactions immobilières effectuées dans la capitale en 2019. En tout, les maisons ne représentent que 1% des logements dans la capitale, et la plupart des micro-quartiers se retrouvent proches du périphérique, comme la cité des fleurs.

Mais avoir une maison à Paris est un véritable luxe. En moyenne, le prix de ces propriétés d’exception sont “supérieurs de 1000 euros au mètre carré par rapport à ceux des appartements“, précise Barbara Castillo, de Meilleurs agents au Parisien . Et cela peut aller jusqu’à “5000 euros à Ecole-Militaire, surtout pour celles qui jouissent d’un extérieur.”

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