Les "mètres carrés ressentis", nouvelle stratégie des agences immobilières parisiennes

Depuis quelques jours, une annonce de l’agence H&B immobilier attire particulièrement l’attention pour sa vision quelque peu subjective de la surface d’habitation. En effet, un studio de 11,53m2 loi Carrez était indiqué à “16m2 ressentis” sur le site Logic-Immo. Prêt à tout pour vendre ?

Une stratégie malhonnête

Si les petits studios parisiens aux prix exorbitants sont désormais bien connus des Français, on s’étonne encore de voir apparaître des annonces inventives qui cherchent à valoriser des espaces souvent insalubres. Cette fois, une annonce postée en ligne par une agence immobilière parisienne a carrément revu le concept de “superficie habitable”, pourtant théorisée par la loi Carrez depuis 1996.

En effet, l’annonce publiée sur le site Logic-Immo propose un “studio avec mezzanine calme et lumineux” en plein cœur du luxueux quartier de l’Opéra, pour la somme de 168 000 euros. Or, on peut lire plusieurs chiffres qui justifient notre étonnement : l’appartement avec mezzanine de “23,55m2 au sol” et d’une surface de “11m2 loi Carrez“. Mais l’annonce cherche rapidement à nous rassurer, en complétant par “16m2 ressentis” !

Sur quels critères peuvent bien être estimés ces mètres carrés ressentis ? Aucun bien sûr, l’initiative n’est motivée que par la vente – certes, pour une annonce immobilière, c’est logique. Mais cette formulation est tout bonnement illégale, et a fait réagir de nombreux internautes, pourtant lassés des excentricités du marché immobilier parisien. En effet, la seule référence à indiquer dans ces annonces doit être la surface loi Carrez : le reste flirte avec la malhonnêteté.

Face aux nombreuses réactions, l’agence H&B immobilier a fini par reconnaître une maladresse dans l’usage du terme “ressenti”. Reste à découvrir quelles seront les prochaines stratégies de vente les plus absurdes…

Romane Fraysse

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