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Margaret Hamilton : la femme à l’origine des premiers pas de l’homme sur la Lune

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Sans elle, Neil Amstrong et Buzz Aldrin n’auraient sans doute pas marché sur la Lune. Margaret Hamilton est l’une des figures ayant participé au succès de la mission Apollon 11. Retour sur l’histoire de cette mathématicienne qui a changé le cours de l’histoire.

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Un parcours exemplaire

Pour Margaret Hamilton, les chiffres, c’est inné. Née en 1936 dans l’Indiana, elle obtient à 22 ans sa licence en mathématiques. Son diplôme en poche, elle se dirige vers l’enseignement, en attendant que son mari James Hamilton obtienne son diplôme de la prestigieuse université Harvard. Son plan était soutenir son mari durant ses études, afin qu’il lui rende la pareille trois ans plus tard, et qu’elle puisse enfin se consacrer à l‘études des mathématiques fondamentales.

En 1960, c’est la consécration. Elle intègre le Massachusetts Institute of Technology (MIT) où elle développera des logiciels de prédictions météorologiques. Pourtant, elle changera de parcours rapidement car elle occupera dès 1961 un poste sur le projet militaire SAGE, où elle aura l’occasion de travailler sur l’un des premiers systèmes informatiques de défense antimissile.

“J’étais la première à le faire marcher”

C’est un bizutage au sein du MIT qui propulsera Margaret Hamilton sur le projet Apollo. Selon France Culture, «Ce qu’ils avaient l’habitude de faire, quand vous veniez de débuter dans l’organisation, c’était de vous assigner à un programme que personne n’avait été capable de comprendre et de faire fonctionner. Quand j’ai débuté, ils m’ont mise dessus également. C’était une programmation piégée, et la personne qui l’avait écrite s’était amusée à mettre tous les commentaires en grec et en latin. Donc on m’a assignée à ce programme, et je l’ai finalement fait fonctionner. Il imprimait même ses réponses en latin et en grec. J’étais la première à le faire marcher.»

Au départ simple bizutage, cet événement va démontrer les compétences exceptionnelles de l’ingénieure, pour en faire la candidate idéale pour développer les logiciels du programme spatial Apollo. Elle intégrera le laboratoire Draper du MIT en 1963.

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La mission Apollo

Les compétences de Margaret Hamilton vont s’avérer cruciales pour la mission spatiale Apollo 11. Elle et son équipe développeront un système de priorisation des tâches qui permettra aux astronautes d’atterrir sur la Lune. Elle raconte cet événement quelques années plus tard dans une lettre : “Si l’ordinateur n’avait pas reconnu le problème et entrepris ces actions de récupérations, je doute qu’Apollo 11 aurait réussi son atterrissage sur la Lune comme il l’a fait.” Le 21 juillet à 3h56 (heure française), Neil Amstrong pose le premier pas de l’homme sur la Lune, et bouleverse l’humanité toute entière. Un exploit, surveillé par Margaret Hamilton depuis la Terre.

La place des femmes dans la science

Pourtant, malgré cet exploit historique, le nom de Margaret Hamilton est longtemps resté méconnu. Elle recevra, 27 ans après son départ de la NASA, une distinction de l’agence spatiale pour ses contributions scientifiques. Un laps de temps long, pour celle qui a posé les fondements de l’informatique moderne.

C’est en 2016 qu’elle recevra la plus haute distinction des États-Unis, la médaille présidentielle de la liberté, remise en mains propres par Barack Obama. Une reconnaissance qui a permis d’éclairer les parcours des femmes scientifiques qui ont bouleversé le cours de l’histoire… en silence.

Aujourd’hui encore, la science continue ses avancées révolutionnaires, et ce grâce aux contributions de femmes comme Katie Bouman, première scientifique à produire l’image d’un trou noir.

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Katie Bouman après la découverte de la première image d’un trou noir

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