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Depuis plus d’une semaine, la Gaîté Lyrique, située dans le 3e arrondissement de Paris, est occupée par plus de 200 jeunes sans-abri appartenant au collectif des Jeunes du parc de Belleville, et exigeant des solutions de logement de la part de l’État.
La colère de 200 jeunes sans-abri
Dans un communiqué publié le 11 décembre 2024, la Gaîté Lyrique, centre culturel du quartier du Marais, annonce faire face à une situation dramatique. Depuis le début de la semaine, plus de 200 personnes sans-abri, en grande majorité mineures, occupent ses espaces. Appartenant au collectif des Jeunes du parc de Belleville, ceux-ci exigent des solutions de logement et dénoncent le racisme dont ils sont victimes : “L’État s’obstine à nier notre existence et à mener une politique de non-accueil toujours plus raciste et répressive. Nous refusons de nous laisser faire, alors que des milliers de bâtiments sont vides au cœur de Paris”.
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La Gaîté Lyrique soutient la cause
Si la Gaîté Lyrique s’est vu en premier lieu forcer la main, elle affirme soutenir la cause et refuse de mettre ces personnes à la rue en plein hiver, alors que les températures vont devenir négatives à Paris. En revanche, le lieu n’est pas aménagé pour pouvoir héberger un si grand nombre de personnes. Après plusieurs tentatives de contact avec l’État et la Ville de Paris, elle ne parvient toujours pas à obtenir des solutions satisfaisantes et continue autant que possible à maintenir l’activité du lieu.
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Que fait l’État ?
Après plusieurs mois de préparation des Jeux Olympiques, où de nombreux logements ont été mis à disposition des sportifs et du personnel de l’événement, pourquoi l’État n’est-il soudainement plus en mesure de trouver des solutions pour ces 200 personnes ? “Nous dénonçons vivement l’inaction et l’incapacité de dialogue entre les services de l’État et ceux de la Ville de Paris”, dénonce la Gaîté Lyrique, désespérée par l’absence de réaction des autorités. Le même constat avait été fait durant l’été par le collectif du Revers de la médaille, qui n’a pas pu obtenir de logement pour les personnes sans-abri et migrants chassés de leurs campements avant l’arrivée des Jeux. La politique d’hébergement semble donc ne se préoccuper que de ce qui favorise l’économie du tourisme, et se montrer impuissante lorsqu’il s’agit pourtant de situations d’urgence.
Romane Fraysse
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Image à la une : La Gaîté Lyrique – © Clara de Latour / Ville de Paris
