Paris 2024 : quels changements prévus pour accueillir les prochains Jeux olympiques ?

La décision a été votée le 13 septembre 2017 : notre chère Ville Lumière accueillera les prochains Jeux olympiques d’été en 2024. Jusque-là, on ne vous apprend rien, tant l’information circule sur toutes les bouches et s’observe dans tous les chantiers de la ville. Mais quels changements sont réellement prévus pour accueillir cet événement mondial ?

93% de sites déjà existants

Il est vrai que cette compétition offre un tel éclairage sur sa ville d’accueil que les habitants craignent souvent une transformation radicale de leurs quartiers. Autre préoccupation : la question environnementale, qui ne se concilie par réellement avec les stades gigantesques et les terrains bétonnés. Heureusement, la France a été en partie retenue grâce à ses nombreux équipements sportifs lui permettant d’accueillir des compétitions d’envergure : on compte, bien sûr, le Stade de France, mais aussi le Vélodrome, Roland-Garros ou la Marina de Marseille.

Bien que le budget des Jeux olympiques de 2024 reste démentiel – environ 6,6 milliards d’euros – il est donc prévu pour rénover des sites existants qui garderont une utilité après l’événement. À titre de comparaison, ceux de Pékin avaient coûté 31 milliards d’euros – tout de même ! – en 2008, et ceux de Rio de Janeiro, 16,5 milliards d’euros. On se raisonne enfin ? Pas tout à fait, étant donné les sommes que cela implique, mais l’enveloppe a tout de même été recalculée pour s’adapter aux enjeux de l’époque.

Ainsi, la Ville Lumière souhaite profiter de cet événement pour réutiliser la plupart des installations et améliorer le réseau de transports dans la capitale. Lancé en 2014, le Grand Paris Express a pour projet de desservir 72 gares en un temps record, permettant de faciliter les échanges et de réduire l’usage de la voiture. Dans cette même logique, le développement des pistes cyclables permet un déplacement dans toute la ville en améliorant la qualité de l’air. Le respect de l’environnement est donc l’une des promesses de Paris, puisque la Ville s’engage à réduire de 55% l’empreinte carbone des JO comparé aux années précédentes : cela notamment par l’utilisation exclusive de matériaux biosourcés et d’énergie verte durant tout l’événement.

Les nouvelles installations pour les Jeux Olympiques

Le Centre aquatique olympique

Situé au cœur de la ZAC Plaine Saulnier, à Saint-Denis, ce site est l’un des seuls équipements sportifs construits de manière pérenne pour les JO 2024. Le centre est situé en face du Stade de France, auquel il sera relié par une longue passerelle. Il permettra ensuite d’accueillir les nageurs dans des bassins de 50 mètres de long, de proposer des séances solaires ou du plongeon sportif, et bien sûr, de devenir le centre des plus grandes compétitions de natation du territoire. Bien sûr, l’architecture a été pensée dans le respect de l’environnement : elle bénéficie d’une conception thermique économe grâce à sa toiture concave en bois, qui réduit ainsi le volume à chauffer de 30%. Cette dernière sera aussi composée de 5 000 m2 de panneaux photovoltaïques. Et le projet ne s’arrête pas là, puisque son mobilier proviendra de bois récupéré sur le chantier, et ses tribunes seront composées de plastique recyclé à partir de bouchons !

Le Village olympique de Saint-Denis

Non loin de là, ce tout nouveau quartier hébergera 17 000 athlètes des JO 2024 avant d’assurer de nouveaux logements aux Parisiens. Sur une superficie de 46 hectares, le village sera composé de 11 000 appartements, 120 000 m2 de bureaux, 3 200 m2 de commerces, un parc de 3 hectares et 7 hectares d’espaces verts. Tout cela pourra bientôt être accessible par la future station de métro Saint-Denis Pleyel sur la 14.

L’Arena Porte de la Chapelle

Située dans le quartier de la Chapelle, cette toute nouvelle salle de 8 000 places pourra accueillir sur ses 20 000 m2 des événements sportifs, ainsi que des concerts. Pour les JO 2024, elle devrait accueillir les épreuves de lutte ou le tournoi préliminaire masculin de basket-ball, ainsi que le tournoi paralympique de tennis de table. La salle deviendra ensuite le centre du Paris Basketball et du PSG Handball.

Le centre de l’escalade du Bourget

Autre équipement sportif conçu pour les JO 2024, ce site est composé de six murs d’escalade à l’intérieur et à l’extérieur, ainsi que d’un grand gymnase. Ces installations provisoires seront ensuite léguées à la ville du Bourget, et pourront être utilisées par les habitants et clubs locaux. Une structure d’échauffement restera tout de même pérenne.

5 000 chantiers au sein de la capitale

Si Paris promet, en majorité, la réutilisation d’infrastructures déjà existantes, il lance toute de même plus de 5 000 chantiers pour embellir la capitale avant 2024. Un réel défi, puisqu’en juin dernier, seulement 9% d’entre eux avaient été commencés. Durant l’été, les travaux ont connu un coup d’accélérateur en investissant les écoles, collèges et lieux culturels : on compte notamment une vingtaine de cours végétalisées et une vingtaine de « rues aux écoles », devenues piétonnes et aménagées pour la sécurité des enfants. Bien sûr, les projets de pistes cyclables se développent toujours, notamment sur plusieurs axes stratégiques concernant les Grands Boulevards, la rue La Fayette ou l’avenue de la République.

Autre démarche municipale : le projet « Embellir votre quartier », qui souhaite réaménager 16 quartiers de la capitale afin de transformer les espaces du quotidien. Là encore, on peut s’attendre à de la végétalisation, des zones piétonnes, des pistes cyclables, la création de « placettes », sans compter la transformation de certains monuments. Enfin, les travaux liés aux transports concernent une grande partie des chantiers autour des lignes de métro, de RER et de tramways d’Île-de-France. Le projet du Grand Paris Express devrait considérablement avancer ces deux prochaines années, sans pour autant pouvoir être achevé en totalité pour les JO 2024 : parmi ces principaux objectifs, on compte notamment 4 nouvelles lignes de métro et 2 extensions, ainsi que 60 nouvelles gares réparties sur l’ensemble du territoire.

A lire également : Comment Paris compte se mettre au vert pour les prochaines décennies