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Pollution dans le métro : la RATP attaquée en justice par l’association Respire

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Les enceintes ferroviaires souterraines de la RATP enregistreraient des niveaux critiques de pollution de l’air. C’en est trop pour l’association Respire qui a déposé plainte devant le tribunal administratif contre le transporteur pour “tromperie aggravée” et “blessures involontaires”.

Des taux de pollution records dans le métro et le RER

Dans sa plainte, l’association Respire rappelle que chaque année, “la pollution de l’air entraîne entre 48.000 et 100.000 décès“. En dénonçant le niveau de pollution dans le métro et le RER et le désintérêt de la RATP pour la question, elle se base sur deux rapports qu’elle a elle-même effectué en 2019 et 2021. Dans ces derniers, on remarque que le le métro et le RER sont “nettement plus pollué en particules fines” qu’à l’extérieur. Déjà en janvier dernier, l’association Respire affirmait dans un communiqué de presse que “l’ensemble des usagers des transports en commun sont exposés à des risques sanitaires considérables.” avant d’accuser l’opérateur public “de s’abstenir délibérément d’alerter les usagers de son réseau sur les risques qu’ils encourent”.

Sur ce second point, la RATP se défend en affirmant que la qualité de l’air est pour elle une priorité depuis plus de 20 ans : depuis 1997, elle procède à des mesures en continu sur trois sites représentatifs disponibles en ligne, elle tente de réduire la pollution grâce au freinage électrique des trains ou à des dispositifs expérimentaux de traitement de l’air en station, ou encore elle investit dans la ventilation de son réseau. Pour l’association Respire, les mesures effectuées par la RATP dans les stations ne sont pas fiables : elle portent uniquement sur 3 stations et sur une partie infime de celles-ci.

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