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Le projet de rénovation du RER B s’enlise, les passagers s’angoissent

C’est une histoire de (dés)amour qui dure entre la ligne du RER B et ses usagers, et sur un plus large spectre, entre les usagers et le géant Alstom, qui semble décidément dépassé par l’ampleur des projets qui lui sont confiés.

Rupture du contrat de rénovation des rames

Ce vendredi 12 mai, Valérie Péqueresse nous apprenait la rupture du contrat entre le syndicat des transports de la région et Alstom concernant la rénovation de 31 rames MI84 du RER B. Une nouvelle liée de près aux nombreux retards accumulés par Alstom sur ce projet. 21 rames auront donc droit à un simple “coup de jeune”, faute d’être réellement remplacées. Une décision qui a de quoi interroger sérieusement quant on connait la circulation parfois désastreuse sur cette ligne, qui va prochainement subir une augmentation dans son trafic en raison des nouvelles interconnexions prévues dans la région. Les élus ont eux aussi soulevé cette problématique, déconcertante lorsqu’on constate l’augmentation parallèle du pass Navigo.

Les passagers du RER B de plus en plus préoccupés

Ces retards toujours plus fréquents sur le projet avaient déjà de quoi éveiller quelques doutes, mais avec cette rupture de contrat, les esprits s’enflamment. Les améliorations techniques attendues, notamment en termes de ventilation, sont essentielles pour garantir le confort des voyageurs, en particulier pendant les périodes de chaleur estivale, toujours plus intenses en raison du réchauffement climatique. La dégradation du réseau entraîne également une multiplication des retards, des incidents et des problèmes de santé des voyageurs, qui s’évanouissent particulièrement fréquemment sur cette ligne. Malheureusement, Les habitués de la ligne, déjà éprouvés par les problèmes récurrents, risquent de devoir supporter cette situation pendant une période encore plus longue que prévue.

Des justifications peu satisfaisantes

Lorsqu’il s’agit d’expliquer son retard, Alstom ne convainc plus l’opinion publique. La découverte d’amiante (très difficile à évacuer proprement) et les difficultés opérationnelles rencontrées dans certaines rames sont évoquées. Seulement, le géant étant également chargé de la fabrication des dites rames, les usagers peinent à comprendre comment Alstom ou la région pouvait ignorer ces impératifs. En attendant l’arrivée des nouvelles rames MI20 prévue à partir de 2025, ÃŽle-de-France Mobilités prévoit d’utiliser les trains entièrement rénovés pour soulager les usagers pendant les heures de pointe et les périodes de chaleur. Cependant, cette solution est temporaire face aux problèmes persistants sur la ligne, et ne parvient pas à récupérer la confiance des usager, inquiets quant au choix de confier également les remplaçants des RER B, D et E à Alstom.

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