La ville de Paris a servi de décor à bien des romans. Notre-Dame de Paris, Au Bonheur des Dames, Zazie dans le métro… Une autre façon d’immortaliser la capitale. Voici une petite visite guidée de Paris à travers nos écrivains.
Notre-Dame de Paris de Victor Hugo
Impossible de ne pas citer dans cette liste Notre-Dame de Paris, l’un des romans qui a marqué à tout jamais la carrière de Victor Hugo en 1831. C’est du haut de Notre-Dame que le bossu Quasimodo et l’archidiacre Frollo s’éprennent tous les deux d’Esmarelda, une gitane qui danse sur le parvis de la cathédrale. Victor Hugo consacre des chapitres entiers à la description de Notre-Dame et des rues du Paris du 15ème siècle. La Cour des Miracles, le Châtelet, la place de Grève etc… Victor Hugo a su faire revivre le Paris d’antan et faire de Notre-Dame de Paris la véritable héroïne de son roman.
Zazie dans le métro de Raymond Queneau
Ce roman raconte l’histoire de Zazie, une petite fille délurée venue de Province pour rendre visite à son oncle à Paris. Mais l’enfant n’a qu’une seule obsession : découvrir le fameux métro parisien. Gare d’Austerlitz, marché aux Puces, Tour Eiffel, cabarets… Durant son séjour, Zazie visitera tout, sauf le métro… Ce roman de la fin des années 50 nous fait penser au véritable Paris des “titis” : les personnages parlent l’argot, traînent dans les bistrots et le personnage principal est une “enfant terrible”.
Paris est une fête d’Ernest Hemingway
Paris est une Fête est publié en 1964, soit trois ans après la mort de l’écrivain américain. Dans cette autobiographie posthume, Hemingway revient sur ses premières années d’écrivains pauvres dans la capitale des années 20. On rentre alors dans le monde des jeunes américains venus goûter à la Bohème parisienne et qui sont en pleine désillusion. Mais selon l’auteur : “Tel était le Paris de notre jeunesse, au temps où nous étions très pauvres et très heureux”. On sent donc, malgré tout, que l’écrivain déborde d’amour pour notre capitale, et particulièrement pour la Rive Gauche. Et on comprend, à travers ses histoires, pourquoi, pour lui, Paris est une fête !
Au Bonheur des Dames d’Emile Zola
Ce roman nous entraîne dans le milieu des grands magasins parisiens. Bienvenue dans l’univers du Paris du 19ème siècle. Peuple, commerçants, bourgeois… Zola décrit toutes les classes sociales de l’époque. Monde cruel des vendeuses précarité de l’emploi… l’auteur nous livre un roman social à travers les aventures de Denise Baudu qui débarque à Paris. Au Bonheur des Dames nous décrit l’évolution de Paris après les grands travaux d’Haussmann. Une époque qui correspond aussi à l’avènement des grands magasins comme le Bon Marché.
L’Herbe des nuits de Patrick Modiano
Si il y a bien un écrivain qui aime utiliser Paris pour ses romans, c’est Patrick Modiano. Amoureux de Paris, pratiquement toutes ses intrigues ont lieu dans notre capitale. L’Herbe des Nuits nous décrit plus particulièrement le quartier de Montparnasse. Paru en 2012, le roman raconte le passé d’un écrivain dans les années 60. Montparnasse, cité universitaire, jardin des Plantes, fac de Censier… C’est sur la Rive Gauche que tout se passe. Si vous voulez voyager dans le sud de Paris des années 60, on vous conseille vivement L’Herbe des Nuits, roman pour lequel Modiano a d’ailleurs reçu le prix Nobel de Littérature.
La Vie devant Soi de Roman Gary
Cette histoire est l’une des plus belles de Romain Gary et de la littérature française. Elle nous raconte la relation entre un jeune orphelin musulman, Momo et Madame Rosa, une ancienne déportée juive, qui a ouvert une pension clandestine pour les enfants abandonnés par des prostituées. Tout se passe dans le quartier de Belleville, qui réunit toutes les cultures. L’immeuble dans lequel se situe la pension trône rue Bisson très exactement. La Vie devant soi est en réalité signé Emile Ajar, pseudonyme de Romain Gary. Pour cette oeuvre, l’auteur a reçu un 2ème prix Goncourt.
Mauvais Genre de Chloé Cruchaudet
Mauvais Genre est un roman graphique sorti il y a à peine 2 ans. L’histoire se passe pendant la Première Guerre mondiale. Elle raconte les aventures de Paul et Louise. Paul veut à tout prix échapper à l’enfer des tranchées, il fuit alors la guerre et rejoint sa femme à Paris. Pour éviter de l’enfermer toute la journée, Louise a comme idée de changer l’identité de son mari et de le déguiser en femme, pour qu’on ne le reconnaisse pas. Mais Paul, ou Suzanne comme il se fait appeler, prend goût à se travestir. Le couple va alors se déchirer, s’aimer, se déchirer, s’aimer à nouveau… Tout ça dans le Paris des Années Folles. Les dessins sont magnifiques et très réalistes.