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Le Grand Rex, emblématique cinéma des Grands Boulevards, a célébré ses 90 ans en décembre dernier avec une toute nouvelle façade Art déco. Cette année, l’établissement inaugure une salle premium surnommée “Infinité”, dans la continuité du groupe Pathé.
Le renouveau du Grand Rex
Fondé en 1932 par Jacques Haïk, le Grand Rex a toujours eu pour ambition d’être un monument du septième art. Construit sur l’ancien théâtre de l’Olympia, celui-ci a dévoilé dès son ouverture une salle de 3 300 places, considérée comme l’une des plus grandes au monde. Tout en continuant à offrir des projections spectaculaires, ce cinéma mythique propose également de nombreux concerts, stand-ups, masterclass ou escape game.
Une salle optimisée
Le Grand Rex vient d’annoncer qu’il inaugurera une nouvelle salle premium d’environ 280 places pour ce mois de décembre. Surnommée “Infinité”, celle-ci a été conçue par l’agence ABP Architectes à l’emplacement de la salle 2 – qui comptait actuellement 500 places. Elle sera alors la seule salle en France dotée d’un écran Real-D Ultimate qui, selon l’établissement, offre “une plus grande profondeur d’image, une image plus claire et des couleurs beaucoup plus fidèles”. Infinité pourra également changer de couleurs selon l’atmosphère du film projeté, sera dotée de places numérotées pour laisser aux spectateurs la possibilité de réserver leur siège, et accueillera un bar à l’arrière de la salle.
Le premium, l’avenir des cinémas ?
La salle premium semble être la nouvelle tendance des cinémas depuis plusieurs années. Il faut avouer que la crise du Covid-19 a mis à mal bon nombre d’établissements, qui peinent à faire revenir les spectateurs dans leurs salles face à la concurrence des plateformes. Ainsi, ces salles tout confort, avec une image et un son optimisés cherchent à rivaliser.
En contrepartie, la capacité d’accueil est souvent réduite, et les tarifs sont abusifs – si l’on ne connaît pas encore le tarif du Grand Rex, on sait qu’une place de la salle premium du Pathé Parnasse coûte 18,50 €. En 2013 déjà , le Pathé Wepler avait fait réagir en proposant un carré VIP au milieu de la salle, avec des fauteuils plus larges, plus chers et numérotés. Pour assurer son avenir, le cinéma doit-il vraiment entrer dans cette logique de privatisation, promouvant l’optimisation constante des techniques au détriment d’une accessibilité pour tous à ses salles ?
Romane Fraysse
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Image à la une : Le grand Rex © Adobe_Bruno
