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Selon une étude, 40% des cafés parisiens ont disparu depuis 2002

Garçon, un café s’il vous plaît ! Véritable art de vivre à la française, s’arrêter boire un verre au bistrot est une coutume bien ancrée dans la vie parisienne. Toutefois, selon une étude de la Chambre de commerce, le nombre de cafés est en chute libre depuis de nombreuses années. Explications. 

Moins 40% de cafés à Paris depuis vingt ans

En 2002, on dénombrait pas moins de 1907 cafés dans Paris. Ils ne sont plus que 1410 aujourd’hui, soit une baisse de 40% en vingt ans, selon une étude du Crocis (Centre Régional d’Observation du Commerce). 

D’après une carte du Parisien, les arrondissements de la capitale les plus touchés sont le XVIe arrondissement avec une baisse de -68%, le XIXe avec -60% et le VIIIe avec -58%. Seuls deux quartiers voient leur nombre de cafés augmenter : le IIe (+17%) et le IIIe arrondissement (+15%). Selon Marcel Benezet, élu à la chambre de commerce de Paris et président des cafés, bars et brasseries au Groupement National des Indépendants, ces arrondissements du centre de la capitale seraient moins impactés en raison de la fréquentation touristique

Mais comment expliquer cette fermeture massive des zincs parisiens ? “Ce secteur a connu ces vingt dernières années une très forte montée de la concurrence avec la restauration rapide” avance Bénédicte Gualbert, la rédactrice de l’étude. Certains arrondissements voient en effet leur nombre de fast food se multiplier avec le temps : +90% dans le VIIIe et +86% dans le IIIe. L’unique quartier parisien où le nombre d’établissements de restauration rapide recule se trouve dans le XVIIIe, avec seulement -1%.

Mais la concurrence n’est pas l’unique raison de cette disparition des cafés. Bénédicte Gualbert souligne la réduction du temps des Parisiens pour prendre leur pause déjeuner et l’impact de la pandémie que nous subissons depuis près de deux ans. “La baisse d’activité des cafés et restaurants parisiens est de près de 50 %” en raison du renforcement du télétravail et de l’interdiction de consommer debout notamment. Enfin, l’auteure de l’étude met en avant le fait que “aujourd’hui, consommer un café ou un Coca dans un troquet n’est plus une expérience particulière, on peut faire ça partout”. Ainsi, le café à la machine du bureau ou l’apéro à la maison ne rendrait pas non plus service à nos chers bistrots… 

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