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Survivre à la reprise du boulot à Paris

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Ca y est, dès ce matin on a entendu les hordes d’enfants hurler devant les portes cochères de leur établissement scolaire et même si cela fait bien longtemps que le stress de la rentrée des classes nous a quitté, on avait quand même un sentiment étrange qui nous parcourait la nuque, un petit coin de nostalgie, une petite (grosse) envie de faire demi-tour et de retourner dans notre lit…

Mais comme on est grand et qu’on doit payer (cher) nos quelques mètres carré parisiens, on a décidé de compiler les meilleurs moyens pour survivre à la rentrée et aux collègues…

Celle qui rentre de vacances (trop) bronzée

Habillée en blanc avec une maxi paire de lunettes de soleil sur le front et qui annonce : « Bah alors, t’as pas bronzé ! Han, moi je suis MA-RRON ! Il a fait beau tout le temps, je me suis baignée 100 fois par jour ! »

Chut, ne nous énervons pas, et pensons simplement à toutes ces petites rides qui se formeront un jour sur cette peau orangée…

Celui qui stresse tout le monde

Lui a clairement dû vivre toutes ses rentrées scolaires dans une panique hystérique. Il est arrivé avec deux minutes de retard, en nage, en commençant à déprimer tout le monde : « Oh le métro était bondé, en plus il y a eu une panne de signalisation, pourtant je suis parti en avance, eh bah non, ça n’a pas suffi, il a fallu en plus qu’on se farcisse les contrôleurs à la sortie de République… Quelqu’un a du café ? Roh, on m’a piqué toutes mes capsules pendant l’été… »

Deux méthodes, une grande tape dans le dos en lui disant de se calmer ou la fuite en avant : ne jamais le regarder dans les yeux pour ne pas qu’il se mette à nous raconter comment il a crevé à Lacanau et que ça lui a couté une tonne…

Celle qui veut montrer qu’elle est à fond

Avouons-le, on ne rentre pas si en forme que ça de vacances… Verres de rosé en trop, barbecues, nuits courtes et route dans les pattes… On a accumulé quelques semaines de fatigue…

Mais il y a celle qui veut montrer que ses vacances étaient tellement bénéfiques et géniales qu’elle a une patate de malade.

En réalité ? C’est surtout un moyen de faire du gringue à la boss pour lui montrer que c’est ELLE qui doit avoir une évolution de poste.

Solution ? Petit à petit, l’oiseau fait son nid… Reprenons nos dossiers un par un, calibrons nos planning, organisons nos semaines… Alors qu’elle sera épuisée en moins de cinq jours, vous récupèrerez de l’énergie et de l’efficacité chaque jour pour devenir une machine de guerre. Question de stratégie.

Celui qui veut devenir calife à la place du calife

Le type a dû lire un demi livre de management pendant ses vacances mais ça y est, il se sent l’âme d’un entrepreneur qualifié et ultra novateur.

Il se met à « vouloir booster tout le monde », à penser « cohésion d’équipe », à vouloir organiser un grand « team building » et à gentiment tenter d’annihiler tout le monde pour récupérer la lumière sur lui…

Plutôt que de se battre jusqu’à épuisement, laissez-le dire… Dès qu’il va falloir partir deux heures plus tard du bureau pour organiser son grand escape game, il va faire machine arrière.

Celle qui a bougé notre bureau

Les rageux qui ne sont pas partis en vacances ont « repensé un peu les espaces ». Lire plutôt « pris les meilleures places pour punir les salauds qui vont rentrer tout bronzés. »

Seule méthode pour ne pas passer l’année entre la photocopieuse et la machine à café ? L’attaque. Vous resterez à 22h s’il le faut mais vous reprendrez votre bureau. Question de Feng Shui vous leur direz, vous ne pouvez pas travailler la tête à l’ouest. Basta.

Celui qui parle de la rentrée de ses enfants

Fournitures scolaires, promo sur les gommes et autre histoire de cahier de texte ne nous intéressent vraiment pas.

Alors quand Patoche nous tombe dessus pour nous dire que « Ohlala ça fait drôle quand le petit part avec son sac sur le dos pour la première fois… Et puis bon, on a eu chaud parce qu’il n’était pas encore propre en juillet ! Et puis paf, un déclic, il s’est mis au pot chez sa grand-mère. Parce qu’on l’a laissé chez sa grand-mère. Mais bon tu vois ce qui est top avec les gosses, c’est qu’à chaque âge ses surprises. Le grand tu vois, il a voulu s’inscrire au tir à l’arc cette année ! Excellent hein ? »

Notre café est froid et on se met à chercher sur internet « cours de tir à l’arc à Paris » pour voir quel endroit peut bien faire ça…

Pour repousser ces longs moments douloureux à la machine à café, il faut couper net. « Ah la rentrée ? Tu as vu les réformes ? Mais c’est dingue, les enfants vont tous devenir idiots… Bon en même temps avec les inscriptions en ligne post bac, ils ne trouveront plus aucune place dans les établissements ! Et puis après il faudra leur trouver un stage, mais plus personne ne prend un jeune s’il n’a pas déjà cinq ans d’expérience ! »

Assommé il sera. Et vous pourrez tranquillement aller vous inscrire au tir à l’arc.

 

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