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La galerie d'art cachée du Marais

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Par sarah

Lors d’une balade tout près du BHV Marais, nous avons fait une découverte pour le moins surprenante. Au n°18 de la rue la Verrerie dans le 4ème arrondissement de Paris, un passage voûté nous conduit dans une vaste cour d’immeuble recouverte d’un auvent entièrement vitré. Au bout, l’on peut apercevoir l’entrée d’une petite galerie d’art intimiste, la Galerie Azzedine Alaïa, souvent laissée grande ouverte afin de susciter la curiosité des passants. Une fois décidé à passer le pas de la porte, on découvre une vaste pièce d’une centaine de mètres carrés surmontée d’étroits balcons et protégée par une grande verrière zénithale dont l’opacité procure douceur et sérénité.

À l’intérieur, le jeune galeriste présent à l’accueil nous explique que le bâtiment date de 1873 et servait, à l’origine, de lieu de stockage de marchandises, avant d’être racheté par le BHV qui transforme ce lieu en cantine populaire pour ses employés. Plus tard, dans les années 1980-1990, le lieu est rénové et décoré par le styliste et grand couturier franco-tunisien Azzedine Alaïa qui souhaite en faire une galerie d’art. Située à deux pas de sa boutique, au n°7 de la rue de Moussy, cet espace fait le lien entre l’activité première de ce grand nom de la mode et sa passion pour l’art.

Mais, si toute l’année, les expositions temporaires se succèdent autour de thématiques diverses et variées, ce lieu fait d’abord office de podium de défilé et de lieu de réception. Aussi, l’espace est perpétuellement réaménagé en fonction de la programmation, et ce, grâce à un système de murs amovibles pouvant être déplacés et repeints au gré des besoins. À l’instar des galeries d’art du 19ème siècle, M. Azzedine Alaïa a souhaité rendre ce lieu accessible à tous, toute l’année du lundi au dimanche, à l’exception des jours de défilé et de réception.

Chaque année, ce sont environ quatre expositions que l’on pourra découvrir dans cette galerie. Les thématiques, elles, varient au gré des coups de cœur du créateur, exploitant tant les liens entre l’art et la mode que d’autres questions sans relation directe avec l’univers de la haute couture. Peu médiatisés, les accrochages de la Maison Alaïa demeurent des événements assez préservés de l’effervescence parisienne. Par sa communication discrète, la galerie se veut un lieu que l’on saisi par hasard, au détour d’une balade dans les ruelles anciennes du Marais.