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Tigre du platane : qu'est-ce que cet insecte qui gratte et envahit l'Île-de-France ? 

Par Cyrielle

Vous avez, en ce début d’été 2021, l’impression de vous faire piquer et de vous gratter plus souvent qu’à l’accoutumée ? Ne râlez plus contre les moustiques car il est fort probable qu’ils ne soient pas à blâmer ! Le coupable présumé ? Le tigre du platane, un tout petit insecte de trois millimètres, à peine visible, bien plus silencieux que le moustique et présent en nombre sur les platanes de la région.

Tigre du platane : un tout petit insecte nuisible qui prolifère aux beaux jours

Interrogé par Ouest-France, l’entomologiste à l’Institut national de recherche pour l’agriculture Étienne Herrbach explique que le tigre du platane est un insecte « piqueur-suceur, comme ceux qu’on peut trouver dans les vignes, sur les betteraves… Il passe l’hiver sous l’écorce des platanes » et sort de sa cachette vers le mois d’avril, quand les beaux jours arrivent. L’insecte, originaire d’Amérique du Nord et arrivé en Europe au milieu des années 1960 et dans les années 2000 en Ile-de-France, se nourrit des feuilles de platanes et prolifère de façon exponentielle : une seule femelle peut pondre près de 300 oeufs !

Presque transparent et blanc tâcheté, cet insecte qui se déplace en groupe est très présent cette année dans le nord de la France. En cause notamment, un printemps pluvieux qui a favorisé l’épanouissement des platanes et de leur sève. Mais le tigre du platane, de son nom scientifique Corythucha ciliata, est tout particulièrement présent à Paris et en petite couronne. La raison ? La capitale et sa proche banlieue possèdent de très nombreux platanes : à Paris, sur les 200 000 arbres d’alignement que compte la ville, 42 500 sont des platanes, soit près de 22% du total. Et dans les Hauts-de-Seine, il représente à lui seul 39 % du patrimoine arboré des routes départementales !

Que faire alors pour éviter de se faire dévorer par ces petites bébêtes semblables à des punaises ? Et bien malheureusement pas grand-chose ! Au printemps, les départements et municipalités les plus touchés pulvérisent, sur les troncs des arbres, des nématodes, de tous petits vers qui tuent les larves afin d’équilibrer les populations, mais sinon il n’y a pas grand-chose à faire. Heureusement, l’insecte n’est dangereux ni pour l’humain – si ce n’est qu’il gratte ! – ni pour les animaux.

© Philippe Garcelon / Flickr

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