Joints par les riverains, les éboueurs de Paris et des autres villes de l’Hexagone se sont récemment insurgés face à une nouvelle forme de pollution de plus en plus problématique : le jet de matériel sanitaire sur la voie publique ou sur le mobilier urbain, avec notamment les masques chirurgicaux en tête de proue. Aujourd’hui, si ce geste d’incivisme est puni par une amende de 68€, Éric Pauget, député des Alpes-Maritimes, propose de pousser la verbalisation plus loin, à hauteur de 300 €.
En lien avec la crise sanitaire actuelle, masques, gants et mouchoirs souillés font désormais partie des objets les plus retrouvés à même le sol, faisant s’élever plusieurs voix face à cette “incivilité, ce manque d’hygiène et cette marque d’irrespect” notamment témoignés aux agents de nettoyage des villes.
Nous devions leurs distribuer des balais, ils ne méritent pas des masques ces gens. pic.twitter.com/Xq8VDshOrC
— Éboueurs de Paris (@eboueursdeparis) May 14, 2020
Au-delà du facteur sanitaire et de la dangerosité de ces mauvais gestes, leur impact énorme sur l’environnement fait bien d’être souligné puisqu’il a récemment été montré qu’un masque mettait entre 400 et 450 ans à se décomposer. Pour mettre un terme à cet incivisme, le député Éric Pauget a donc proposé un projet de loi visant à passer à 300 € la verbalisation en cas de jet de masques dans les rues. L’élu propose également l’apport de la vidéosurveillance pour favoriser l’identification des coupables.
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