Les ministres Roselyne Bachelot et Eric Dupond-Moretti ont annoncé le lancement d’un “Goncourt des détenus” pour retisser un lien entre la culture et les prisons.
La culture comme “prévention de la récidive” ?
Le lundi 14 mars dernier, Roselyne Bachelot, ministre de la Culture et Eric Dupond-Moretti, ministre de la justice, se sont déplacés au centre pénitentiaire d’Aix-Luynes (Bouches-du-Rhône). À cette occasion, ils ont annoncé la création du “Goncourt des détenus”. Ce prix littéraire destiné aux personnes incarcérées a pour objectif de “rapprocher deux mondes considérés à tort comme éloignés” a commenté Roselyne Bachelot, relayé par 20 Minutes.
Ainsi, 15 ouvrages seront sélectionnés par l’Académie Goncourt, puis proposés aux votes à des détenus dans 30 maisons d’arrêt participantes. Le lauréat sera annoncé le 15 décembre prochain. “L’Académie Goncourt est ravie de pouvoir s’associer à ce projet, calqué sur le Goncourt des Lycéens qui existe depuis 1988” a confirmé Philippe Claudel, le secrétaire général.
Lancement aux côtés d’@E_DupondM du “Goncourt des détenus”, organisé grâce à l’engagement de l’@AcadGoncourt et du @LeCNL.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la lecture grande cause nationale et favorise l’accès à la culture des publics qui en sont éloignés. pic.twitter.com/VVpOUZRhil— Roselyne Bachelot (@R_Bachelot) March 14, 2022
Dans cette même dynamique, un nouveau protocole pour promouvoir la culture en prison avec “la volonté d’offrir aux détenus une vraie programmation culturelle” a été signé. Les derniers avaient été élaborés en 1986 et 2009. “La culture est un vecteur de revalorisation personnelle, d’insertion scolaire, professionnelle, sociale. Elle peut être considérée comme un élément qui donne du sens à la peine dans une perspective de prévention de la récidive” a fait valoir pour sa part Eric Dupont-Moretti, qui espère par ce biais faire s’intéresser les prisonniers à la littérature.
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