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Portrait d'Hubertine Auclert, l'une des premières militantes féministes de France

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Par Alexandre L

À la veille de la journée internationale du droit des femmes, il n’y a pas meilleure occasion pour dresser le portrait d’une éminente figure féministe de son temps, nous avons nommé Hubertine Auclert, l’une des premières à lutter pour le droit de vote et l’éligibilité féminine. Durant toute sa tumultueuse et courageuse vie, la journaliste œuvrera avec activisme pour cette cause qui, à la fin du XVIIe siècle, était encore très peu écoutée.

Élevée dans une famille aisée et instruite en 1848, la jeune Hubertine Auclert reçoit de sa mère une éducation engagée. Cette dernière œuvre en effet pour les « filles-mères » rejetées par leurs familles, les aidant à se réinsérer dans le monde du travail. À l’âge de 9 ans, la jeune fille se prédestine à une vie religieuse et réside de couvent en couvent mais est rapidement écartée car jugée « trop indépendante ». C’est ainsi qu’elle développera un rejet de l’autorité et une certaine défiance vis-à-vis du clergé.

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À l’époque de la chute de Napoléon III, Hubertine, désormais indépendante, décide de se rendre à Paris, elle entend « revendiquer pour son sexe l’indépendance et la considération ». Favorisés par l’avènement de la Troisième République, des mouvements féministes commencent à émerger. Hubertine rejoint alors l’Association sur le droit des femmes (qui deviendra par la suite la ligue française pour le droit des hommes) et opère pour l’indépendance économique de la femme, le divorce, et de nombreux sujets qui en faveur de l’égalité hommes-femmes.

Dès lors, Hubertine Auclert multiplie les actions militantes. Peu après avoir fondé une société en faveur du droit de vote des femmes, elle lance un appel à l’émancipation aux femmes de France puis entame une grève de l’impôt. Nous sommes alors à la fin du XIXe siècle et Hubertine Auclert défend des idées déjà novatrices à l’instar du divorce avec séparation des biens et la féminisation des intitulés de profession.

En 1888, elle s’installe en Algérie avec son mari, mais, puisque ses convictions n’ont pas de frontières, elle continue à militer. Convaincue que le colonialisme français joue en faveur du patriarcat, elle poursuit ses dénonciations et actions. De retour en France 4 ans plus tard, son activisme ne connaîtra pas de trêve jusqu’à son décès en 1914.

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