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La fête à Neu-Neu : une fête foraine depuis 1815

Par Camille Beau

Née par décret de Napoléon Ier en 1815, elle avait disparu pendant plus d’un demi-siècle lorsqu’elle a été remise au goût du jour en 1983 par Marcel Campion : la fête à Neu-Neu – qui se déploie jusqu’au 11 octobre entre la porte de la Muette et l’extrémité du bois de Boulogne – a troqué ses chevaux en bois pour des manèges à sensations et ses grandes balançoires, par des chaises volantes, mais reste l’une des fêtes populaires les plus mythiques de Paris.

Une fête foraine depuis 1815

C’est Napoléon qui, sollicité par le maire de Neuilly, donne son accord en 1815 pour la création d’une foire qui, comme de nombreuses fêtes foraines, était au départ uniquement marchande. Les festivités se développent vite et la foire de Neuilly-sur-Seine se transforme en un lieu de rencontre entre le populaire et la haute société. Dès les années 1820, la foire de Neuilly-sur-Seine ramène chaque année plusieurs centaines de milliers de personnes qui se pressent pour tester la centaine de stands et manèges Personnages phares de la fête à Neuneu au XIXe siècle, les bonimenteurs étaient fort appréciés des visiteurs. On passait les voir après avoir assisté à l’exhibition de phénomènes : chèvres à deux têtes, homme géant, femme énorme ou femme à barbe… La fête foraine a tout de même bien changé au cours des décennies.

En 1936, cette fête emblématique des Hauts-de-Seine s’arrête : les changements urbains, mais aussi l’évolution de la population neuilléenne, auront raison de cette fête qui accueillait alors toutes les classes sociales, populaires et bourgeoises. Cette fête populaire si prisée au XIXe siècle renaît finalement en 1983 grâce à Marcel Campion, aussi appelé le “roi des forains”. Si le chamboule-tout n’est plus fait de marionnettes mais de boîtes de conserves, l’ambiance à la fête à Neu-Neu reste aujourd’hui quasiment la même !

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La fête à Neu-Neu : Jusqu’au 11 octobre, porte de la Muette-Bois de Boulogne (XVIe).

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