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La folie meurtrière de Thierry Paulin, le "tueur de vieilles dames"

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Par Alexandre L

Les chroniques sanglantes de Zigzag sont de retour ! Après vous avoir conté l’histoire de Marie-Louise Bouquiaux, “le monstre de Ménilmontant”, et celle de Violette Nozière, “l’empoisonneuse parricide”, nous nous intéressons aujourd’hui au cas de Thierry Paulin, “le tueur de vieilles dames”.

Né à Fort de France en 1963, Thierry Paulin passe le plus clair de son temps en compagnie de sa grand-mère avant de s’installer chez sa mère à l’âge de 10 ans. Vivant difficilement la cohabitation avec ses demi-frères et demi-soeurs, son comportement devient progressivement imprévisible et sa violence se répercute sur ses camarades de classe. Très vite, il est rapatrié par son père en métropole à Toulouse, s’y installe, mais rate son CAP de coiffure. Il décidera par la suite d’anticiper son service militaire à 17 ans, mais sera rejeté par les autres en raison de son homosexualité et de sa peau métissée.

Dans la ville rose, Paulin commet son premier délit en tentant de voler son épicière de 75 ans, la menaçant avec un couteau. Reconnu par cette dernière, il sera arrêté rapidement. À 21 ans, il apprend que sa mère, accompagnée de ses enfants, réside à Nanterre, il décide alors de les rejoindre et goûte ainsi pour la première fois à la vie parisienne. Serveur au Paradis Latin, sa vie bascule vite dans la débauche : Thierry Paulin se prostitue et devient toxicomane, et se lie avec un homme au même profil. La tension monte avec sa mère jusqu’au moment où l’ultime dispute éclate : il menace cette dernière à l’arme blanche et frappe sa demi-soeur, alors enceinte, au ventre, ce qui marquera un tournant dans le destin criminel du jeune homme.

À partir de cet instant, les délits se transformeront rapidement en crimes : dans une période de trois mois, à la fin de 1984, ce sont une dizaine de femmes âgées qui sont retrouvées assassinées à leurs domiciles. Les meurtres ont tous en commun une lourde violence et le mobile du vol. Paulin et son amant vivent alors une vie de tous les dangers et excès, ils dépensent l’argent des larcins dans la drogue et les sorties jusqu’à en arriver à la rupture.

Après une période “d’accalmie”, le premier semestre de 1986 voir resurgir la folie meurtrière de Thierry Paulin : huit autres femmes, toutes âgées une fois encore, sont retrouvées mortes chez elles, leurs appartements dévalisés. Les officiers de police, bien que réquisitionnés, n’arrivent pas à mettre la main sur le “tueur de vieilles dames”. Seulement, Paulin se fera rattraper par la justice pour une affaire non liée à sa série de crimes, il sera effectivement condamné à 1 an de prison après avoir menacé et agressé son dealer de cocaïne. Il purgera alors sa peine à Fresnes et n’en sortira pas indemne psychologiquement, ni physiquement, étant donné qu’il contractera le virus du SIDA pendant son séjour en réclusion.

Ses jours étant comptés, il mènera sa vie de débauche à son paroxysme et commettra trois derniers meurtres, sur les mêmes profils habituels. Cette fois, un voisin sera témoin de la fuite du meurtrier Paulin, menant au fur et à mesure à l’arrestation de ce dernier. En garde à vue, le criminel avoue le meurtre de 21 victimes mais faiblit à cause de sa maladie, il sera alors transféré à l’hôpital Bichat et y restera 1 an, avant de décéder des suites de sa maladie, sans pouvoir être jugé…

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