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La mobylette : phénomène des années 70 né à Paris

Par Colombe

Contraction de « mobile » et de « bicyclette » la mobylette se pare de multiples surnoms. La brêle, meule, mob, pétrolette est devenu un objet culte d’après-guerre. Retour sur la petite histoire du cyclomoteur le plus connu qui a vu le jour à Paris !

De Pantin au monde entier

À l’origine, la « mobylette » est un modèle et une marque déposée de cyclomoteur de chez Motobécane. Atelier fondé en 1923 par Charles Benoit et Abel Bardin, il est installé à Pantin depuis 1924 !

Au lendemain de la guerre, l’entreprise s’oriente vers les petites cylindrées et lance la mobylette en 1949. Invention de Charles Bodin et Éric Jeaulmes, la mobylette démarre grâce à des pédales car la réglementation obligeait le fonctionnement en mode « vélo » du cyclomoteur jusqu’en 1982…

Cyclomoteur simple solide et économique, il sera vendu sous l’appellation « mobylette AV 3 » et devient, avec le VéloSoleX, un deux-roues populaire en France des années 1960 aux années 1990. Dans les années 1970, le modèle le plus courant est l’AV 88 appelé couramment la « bleue ».

Au total, ce ne sont pas moins de 14 millions d’exemplaires vendus dans le monde entier, succès inédit qui hisse Motobécane à la première place des producteurs de deux-roues motorisés. La production perdure jusqu’au début des années 1990 puis l’usine, devenue MBK après sa faillite en 1983, passe sous le contrôle de Yamaha.

Un symbole des années 1980

Elle figure sur le deuxième album de Renaud, qui lui ouvre d’ailleurs les portes du succès dans le domaine musical et représente un véritable symbole du jeune français des années 80.

On se souvient de la fameuse « meule » que se fait piquer à répétition Gaëtan dans le film culte Les sous doués passent le bac :

©Youtube

Le magazine MobChop né en 1985, est l’abréviation de Mobylette Chopper et représente la référence en terme de documentation sur la mobylette.

 

Aujourd’hui encore, il existe un rallye mobylette ; la « Balade de Jouy-en-Josas » qui rassemble une centaine de passionnés et collectionneurs de mobylettes. L’engin, aujourd’hui remplacé en masse par les scooters, revit le temps d’un parcours de 70 kilomètres à travers l’Île-de-France.

Image à la une : site restomob

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