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Les 3 lieux mythiques de l’arrivée du Tour de France à Paris

Arc de Triomphe. DR
Par Alexandre M

Entre le Championnat d’Europe de football, le Tour de France et, dans quelques jours, les Jeux Olympiques de Tokyo, c’est peu dire que les amateurs de sport sont gâtés en cet été 2021. Ce dimanche, l’arrivée du Tour sur les Champs-Élysées a une nouvelle fois été l’un des grands moments de la compétition… Mais saviez-vous que l’avenue n’a pas toujours été le lieu d’arrivée de la Grande Boucle à Paris ?

Le Parc des Princes de 1903 à 1967

Cette année en guise de conclusion, les acteurs de cette 108e édition ont eu droit à la traditionnelle arrivée sur les mythiques Champs-Élysées. Une tradition qui ne date en fait… que de 1975 ! Avant cela, la célèbre compétition a connu deux autres arrivées à Paris. La première avait lieu dans un stade que les supporters de football connaissent aujourd’hui très bien : le Parc des Princes. Avant la création du Paris Saint-Germain en 1970, le Parc des Princes était l’enceinte de référence pour le cyclisme. Malheureusement, le stade sportif va connaître une histoire compliquée avec le Tour de France…

Pour la première édition, l’arrivée finale a en fait lieu à Ville d’Avray, commune des Hauts-de-Seine, car un arrêté préfectoral interdisait alors les arrivées de courses sur route au Parc des Princes. Les organisateurs demanderont toutefois aux coureurs de reprendre leur vélo et d’effectuer un tour d’honneur au sein de l’enceinte. En 1904, pour la deuxième édition, l’arrivée n’a toujours pas lieu au Parc des Princes… à cause d’un violent orage qui a rendu impraticable la piste du stade. Après deux mésaventures, la situation reviendra à la normale dès 1905 et les curieux du Parc des Princes pourront enfin assister à l’arrivée du Tour de France comme il se doit.

Le vélodrome de la Cipale de 1968 à 1974

Le 23 juillet 1967, le Tour de France se termine pour la dernière fois de son histoire dans l’enceinte parisienne, la piste cycliste étant démolie quelques jours plus tard. Pendant 7 éditions de la Grande Boucle, les coureurs vont donc avoir le loisir de terminer la compétition au vélodrome de la Cipale, situé dans le Bois de Vincennes. Inauguré en 1896, l’endroit permit notamment d’accueillir quelques épreuves lors des Jeux Olympiques 1900, puis de 1924. Mais cela ne sera qu’une solution temporaire avant la grande idée : une arrivée sur la plus belle avenue du monde, les Champs-Élysées. Quant à la Cipale, elle sera rebaptisée en 1987 sous le nom de “Vélodrome Jacques Anquetil”, avant d’être progressivement délaissée par la Ville de Paris. Grâce à un long travail associatif, le lieu est toujours debout et, si la piste du Vélodrome Jacques Anquetil est célèbre pour être la seule au monde réalisée en béton armé continu sans joint, les curieux peuvent aussi venir admirer les tribunes construites sur le modèle “Eiffel”, datant de la fin du 19e siècle.

Les Champs-Élysées de 1975 à aujourd’hui

Si les amoureux du cyclisme ont probablement oublié que c’était Walter Godefroot qui avait remporté la dernière étape en 1975, ce dernier n’a sans doute pas oublié qu’il restera à jamais le premier coureur vainqueur de l’étape finale sur les Champs-Élysées. Un finish que l’on imagine impensable de nos jours mais qui, à l’époque, n’était pas gagné… Cette idée, on la doit à Félix Lévitan, co-directeur du Tour, et Yves Mourousi, célèbre journaliste de TF1. Convaincu qu’il tient une idée de génie, ce dernier ira même jusqu’à prendre son téléphone pour appeler un certain Valéry Giscard d’Estaing, le Président de la République à l’époque. Reconnu comme un partisan de la modernité, le chef d’État voit tout de suite l’incroyable coup de comm’ d’une telle idée et donne donc son autorisation. Ce dernier sera même présent lors de la cérémonie finale pour remettre le maillot jaune au vainqueur Bernard Thévenet. Depuis, des millions de spectateurs et téléspectateurs assistent chaque année à la clôture de l’une des plus grandes compétitions sur la plus belle avenue du monde. Comme une formidable carte postale pour le sport et la France, non ?

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