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Les dernières joies du Carnaval de Paris au XIXe siècle

Par Romane Fraysse

Dès le XIe siècle, troubadours, comédiens et musiciens aimaient déchaîner les passions humaines dans l’antre des théâtres parisiens, qui débordaient durant quelques jours de pièces comiques et de bals masqués. D’autres célébrations paillardes, comme la Fête des fous ou la Fête du Bœuf gras, donnaient aux rues de Paris des allures de Saturnales romaines. En se réunissant peu à peu, ces gais lurons s’engageaient dans un grand cortège, ne tardant pas à convaincre blanchisseuses, épiciers et étudiants à entrer dans la danse. Devenu prospère dès la Renaissance, ce que l’on nomme le Carnaval (carne levare, « enlever la viande ») s’instaure progressivement comme une tradition allant de l’Epiphanie jusqu’au Carême. Mus par le désir de contrer les privations imposées par le Clergé, bals costumés et festins gargantuesques s’enchaînaient alors sur la scène parisienne, rythmés par les jours gras précédant le jeûne et la salvatrice halte de la Mi-Carême. Mais depuis son interdiction durant la Grande Guerre, le Carnaval de Paris s’essouffle peu à peu au grand bonheur des puritains. S’il nous vient désormais à l’esprit comme une lointaine réminiscence, il continue néanmoins de perdurer dans les œuvres contemporaines de ses dernières heures glorieuses.

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