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Les petits secrets de la Madeleine

Eglise de la Madeleine
Par Cyrielle

85 ans. C’est le temps qu’il aura fallu pour édifier l’Église de la Madeleine, entre 1763 et 1842. Manque d’argent, discordes politiques, changements d’affectation… Cet édifice néo-classique situé sur la place du même nom a connu bien des déboires qui ont retardé son élévation. Mais tout est bien qui finit bien, il est désormais bien implanté dans le 8e arrondissement. Partons à la découverte des petits secrets de cet édifice.

Église ou temple grec ?

Un clocher ? Non. Une nef et un transept ? Non plus. Si l’on ne sait pas que l’église de la Madeleine est un édifice catholique, il y a peu de chance que l’on devine sa destination ! Avec sa forme en bloc, ses 52 colonnes corinthiennes et son fronton triangulaire, cette immense bâtisse construite dans dans un style néo-classique ressemble en effet plutôt à un temple grec.

Fronton de la Madeleine

La raison est simple : lorsque les plans définitifs de l’édifice ont été décidés – au début du XIXe siècle et après l’avortement de nombreux autres projets – la future Église de la Madeleine n’était plus vraiment censée être une église. En 1806, Napoléon 1er voulait en effet qu’il soit un temple dédié à la gloire de sa Grande Armée ! Trente ans plus tard, le bâtiment a même failli être transformé en gare ferroviaire…

Un restaurant associatif se planque sous l’Église

Mais où vont tous ces gens qui rentrent, tous les jours aux alentours de midi, par cette porte secrète située à droite de l’Église de la Madeleine ? Ils viennent tout simplement déjeuner au restaurant associatif Foyer de la Madeleine. Dans ce restaurant ouvert depuis 1969, des dizaines de bénévoles nous servent, du lundi au vendredi, l’une des 300 assiettes qui serviront à financer des repas pour les plus défavorisés.

Foyer de la Madeleine

Le lieu est clairement majestueux : on déjeune sous les caves voûtées de l’église, dans des salles longues de plus de 200 mètres. Pour y rentrer, il faudra prendre sa carte d’adhésion annuelle (7 euros). Une atmosphère bon enfant y règne, comme si une complicité s’était créée entre ces habitués fiers de déjeuner dans les sous-sols les plus secrets de la capitale !

L’église des obsèques de célébrités

On s’en souvient, le 9 décembre dernier, la France assistait, depuis la place de la Madeleine ou devant une télévision, aux obsèques religieuses de Johnny Hallyday. Mais avant lui, de nombreuses personnalités, pour la plupart issues du monde de la musique, avait déjà été eu leurs funérailles dans l’enceinte de cette paroisse parisienne.

Autel de la Madeleine

Cette tradition a commencé dès 1849 avec Frédéric Chopin et a continué jusqu’aujourd’hui : Camille Saint-Saëns, Mistinguett, Edith Piaf, Joséphine Baker, Tino Rossi, Dalida, Charles Trenet ou encore Henri Salvador, font partie des célébrités dont les obsèques ont été honorées ici. Ce n’est pourtant pas elle qui possède le surnom de “paroisse des Artistes”, mais bel et bien l’Église Saint-Roch de Paris, située à deux pas des Tuileries !

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