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L'étonnante histoire de Médor, le chien du Louvre

Vue sur le Louvre. DR
Par Alexandre L

Nous sommes en 1830, année durant laquelle le roi Charles X tente un coup de force constitutionnel afin de freiner un certain élan libéral du pays. Après la dissolution de l’Assemblée Nationale et la suspension de la liberté de la presse, le peuple s’insurge, dans un mouvement populaire connu sous le nom de révolution de Juillet, dont le paroxysme est atteint les 27, 28 et 29 du mois, ce sont les Trois Glorieuses.

Les insurgés tentent alors de s’emparer du Louvre, siège et symbole du pouvoir royal à l’époque, et l’affrontement est sanglant. Nombreux sont les individus qui tombent sous les balles des gardes défendant le Palais. Ces derniers seront enterrés entre la Colonnade et la rue de Rivoli, c’est pourquoi un bon nombre de Parisiens s’y déplaceront peu après pour rendre hommage aux “héros du Louvre”.

En présentant leurs hommages, plusieurs badauds se rendirent vite compte de la présence d’un chien claudiquant près des tombes. Le corps meurtri et les plaies apparentes, l’animal n’accepte aucune nourriture ni caresse de ses visiteurs à l’exception d’une dame qui parvint à le soigner et à l’alimenter. Très vite, les récits fusent et les visiteurs, débordants d’imagination, s’en vont raconter en ville que le chien veille sur son maître, insurgé décédé au pied de la Colonnade.

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L’histoire du petit chien, rebaptisé Médor, fait vite le tour des chaumières et l’animal devient célèbre. De plus en plus nombreux sont alors ses visiteurs, une niche lui est même construite aux abord du Palais. Mais les esprits malveillants sont aussi de la partie et tentent à plusieurs reprises d’enlever “le chien du Louvre”, qui échappera à chacun de ses ravisseurs pour retourner près de la sépulture de son maître.

Devenant finalement las de cette petite histoire, l’intérêt des Parisiens pour Médor s’estompera au fur et à mesure et le chien disparaîtra sans que personne ne sache exactement où. Bien qu’oublié, l’animal laissera néanmoins une trace indélébile dans le patrimoine français puisque d’innombrables cabots seront nommés Médor par la suite, jusqu’à aujourd’hui.

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