
S’il n’en reste plus que 4, il fut un temps où les moulins étaient très nombreux dans Paris et ses faubourgs. Lorsqu’on en dénombrait jusqu’à 300, deux tiers étaient à vent et un tiers à eau. Le plus célèbre d’entre eux est sans doute le Moulin de la Galette, à Montmartre, connu pour avoir été transformé en lieu de divertissement populaire.
Près de 300 moulins dans tout Paris
Rue du Moulin Joly, place du Moulin de la Javel, impasse du Moulin Vert… Si les moulins peuplant Paris ont tous quasiment disparu, les dénominations de voies sont là pour faire subsister leur mémoire. Comme les phares en mer, les moulins étaient des repères géographiques indispensables aux Parisiens. Par conséquent, leurs emplacements sont souvent dotés d’une histoire particulière, étant souvent devenus des places fortes lors des conflits. Déjà au XIVe siècle, Etienne Marcel avait établi son poste d’observation dans plusieurs moulins des hauteurs de Montmartre lors de la révolte des Parisiens contre le Dauphin.
Les Moulins de Montmartre
Le Moulin Vieux , Le Moulin des Prés , Le Moulin de la Fontaine-Saint-Denis… Quand le quartier de la butte était encore un petit village de campagne, une trentaine de moulins était disséminés ça et là dans le paysage montmartrois. De moins en moins utilisés, on n’en comptait plus qu’une dizaine à la toute fin du XVIIIe siècle, quelques années après l’annexion de Montmartre par Paris. Construits à l’origine pour broyer du blé, ils servirent à la fin à broyer plâtres et galets pour les manufactures verrières, et même du raisin lorsque la récolte dans les vignes montmartroises était abondante.
Beaucoup se transforment au cours des XVIIIe et XIXe siècles, à l’image du Moulin de la Galette qui devient une guinguette où le vin accompagne la galette. Tous les dimanches et jours fériés, la clientèle s’y pressait pour danser la polka, le quadrille, le chahut, puis, plus tard, le cancan. Mythique !



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