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Que reste-t-il aujourd’hui des Jeux Olympiques 1924 de Paris ?

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Par Alexandre M

Malgré l’absence de public, les Jeux Olympiques 2021 de Tokyo nous ont offert comme ses prédécesseurs de grands moments. L’un des plus marquants reste assurément la cérémonie de clôture, qui a permis de se projeter vers les prochains JO d’été : les Jeux de 2024 à Paris. Alors que l’on sait déjà à quoi ressemblera le site olympique de la place de la Concorde, ces futurs Jeux seront l’occasion de rendre hommage à la capitale et son histoire avec la plus prestigieuse compétition sportive au monde. Un événement que la capitale connaît bien puisqu’elle a accueilli les JO en 1900 et en 1924. Que reste-t-il de l’édition quasi-centenaire de 1924 ? Tour d’horizon !

Le stade olympique Yves-du-Manoir

Toute ville qui accueille les Jeux Olympiques se doit d’avoir un stade olympique digne de ce nom et, au début des années 20 à Paris, c’est loin d’être le cas. Le parc des Princes et le stade Pershing ne faisant pas l’affaire, c’est à l’architecte Louis-Faure Dujarric, vainqueur d’un concours, que revient la mission d’imaginer un nouveau stade olympique. Le chantier est vite lancé et les spectateurs peuvent donc profiter pour les Jeux de 1924 du magnifique stade olympique de Colombes, doté de 60 000 places, où se disputent les compétitions d’athlétisme, les concours équestres, mais aussi les finales de plusieurs sports collectifs comme le rugby. Aujourd’hui, l’enceinte, renommé stade olympique Yves-du-Manoir est toujours le théâtre de matchs de rugby pour le club du Racing 92 et aura même droit à une vaste rénovation… pour les Jeux de 2024 !

La piscine Georges-Vallerey

Après ceux peu remarqués de 1900, les Jeux de 1924 à Paris ont été un grand succès, avec une édition marquée par plusieurs records battus et le règne d’une star : Johnny Weissmuller. L’Américain a dominé les compétitions de natation, remportant tout de même 3 médailles d’or. Des exploits qui ont eu lieu au stade nautique des Tourelles, construit spécialement pour l’évènement. Celui qui deviendra plus tard l’interprète de Tarzan au cinéma découvre, comme tout le monde à l’époque, la première piscine équipée de plots surélevés, qui permettent des départs plus rapides et augmentent les performances des nageurs. Après les Jeux, l’enceinte deviendra le bassin du siège de la Fédération française de natation, avant d’être renommée “Georges Vallerey” à la mort du nageur français en 1954. Devenu un lieu de plaisance pour les habitants du quartier, la piscine n’accueillera malheureusement pas les compétitions de natation en 2024…

Le fronton Chiquito de Cambo

S’il n’y aura pas de pelote basque au programme en 2024, sachez qu’il s’agissait d’une discipline officielle il y a 97 ans. Pour la petite histoire, seules deux nations se sont disputées le titre : la France et l’Espagne. Un affrontement finalement remporté par les Espagnols qui a eu lieu au Fronton Chiquito de Cambo, qui se trouve encore aujourd’hui sur le quai Saint-Exupéry dans le 16e arrondissement. Si vous regardez attentivement, vous remarquerez que, tout en haut du mur ocre, on peut apercevoir en noir et en lettres arrondies la date « 1924 ».

Le vélodrome Jacques Anquetil

Inauguré en 1896, le Vélodrome de Vincennes avait déjà accueilli les compétitions de cyclisme en 1900 et le refait donc en 1924. Avec sa piste en béton de 500 mètres, l’enceinte voit notamment les Français Lucien Michard, Lucien Choury et Jean Cugnot triompher en vitesse individuelle et en tandem. Si l’enceinte a aussi accueilli l’arrivée d’une autre prestigieuse compétition diffusée dans le monde, il s’agit de sa dernière fois en tant que théâtre de compétitions olympiques. Aujourd’hui, l’enceinte, renommé Vélodrome Jacques Anquetil, n’est plus aux normes olympiques, mais elle est devenue très prisée par les cyclistes et promeneurs des alentours.

Quelques autres lieux emblématiques

Comme se sera le cas en 2024, lintégralité des Jeux Olympiques de 1924 ne s’est pas déroulée à Paris puisque les épreuves de tir ont eu lieu à Reims, tandis que Le Havre accueillait les régates de voile. Mais parmi les sites parisiens que l’on peut encore admirer aujourd’hui, on peut aussi citer le stade Bauer, aujourd’hui enceinte du Red Star, et le stade Pershing. Ces deux pelouses ont accueilli plusieurs matchs de football, une compétition finalement remportée par l’Uruguay, qui sera plus tard le premier pays champion du monde. Du côté d’Auteuil, l’hippodrome français de référence pour les courses d’obstacles a accueilli toutes les épreuves d’équitation. Non loin du stade olympique, les spectateurs des Jeux de 1924 pouvaient aller admirer les compétitions d’aviron, qui avaient lieu dans le bassin d’Argenteuil. L’occasion notamment de voir les Français remporter trois médailles d’argent. Depuis, le bassin d’Argenteuil a toujours pu compter sur la présence de clubs d’aviron, mais ceux-ci doivent désormais composer avec la présence de péniches et de porte-conteneurs, conséquence de la construction du port de Gennevilliers dans les années 30.

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