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Sur les pas de Brassens à Paris

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Par Jade

Georges Brassens (1921-1981) se plaisait à dire que s’il avait pu être naturalisé parisien, il aurait été on ne peut plus heureux ! Le Sétois d’origine avait adopté Paris comme sa ville de coeur, et a sans aucun doute passé les plus belles années de sa vie dans le XIVème arrondissement. Retour sur quelques lieux parisiens qui vont passer le grand Georges.

Les années de jeunesse rue d’Alésia (1940-1943)

En 1940, au début de la seconde guerre mondiale, le jeune Georges, alors âgé de 18 ans rejoint sa tante Antoinette au 173 rue d’Alésia, dans le XIVème arrondissement. Il vivra auprès d’elle trois années dans ce XIVème populaire, tandis que Paris est occupée par la Wehrmacht. Cette période sera pour lui l’occasion de s’entraîner au piano malgré sa méconnaissance du solfège.

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Rue d’Alésia

Mais c’est à la bibliothèque du quartier que Brassens va révéler sa plume et son talent poétique. Située rue Mouton-Duvernet, il y a dévoré Verlaine, Hugo, Baudelaire ou encore Villon, avant d’écrire ses premiers recueils de poésie, dont l’un d’entre eux sera publié en 1942 !

Aujourd’hui, la bibliothèque que fréquentait Georges Brassens a laissé place à une maison des associations. Toutefois, une bibliothèque Georges Brassens existe au 38 rue Gassendi.

7 et 9 impasse Florimont (1946-1966), 20 années de bohème

En mars 1944, après un an de STO (service de travail obligatoire) Brassens profite d’une permission pour s’évader d’Allemagne et rejoindre Paris en cachette. Sa tante Antoinette lui conseille de rejoindre la maison de sa couturière Jeanne Planche et son mari Marcel, au 9 impasse Florimont, toujours dans le XIVème arrondissement.

C’est dans cette petite maison que le chanteur a écrit certains de ses plus grands succès : “Margot”, “le Gorille” ou encore “le fossoyeur” sont nées au 9 impasse Florimont, tout comme “la cane de Jeanne” hommage au volatile de l’hôte et maîtresse de Brassens.

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Traversant joyeusement une période de grande misère jusqu’à la fin de la guerre, Brassens ne quitta pas pour autant l’impasse Florimont à l’arrivée de ses premiers succès. Il rachète en 1955 la modeste maison et la rénove. Il la confia en 1966 à son secrétaire et ami, ancien camarade du STO, Pierre Oténiente. C’est sa fille qui y vit aujourd’hui.

Le métro Plaisance (ligne 13) : la station du grand amour

C’est un jour de 1947 que le timide Georges osera demander un rendez-vous à Joha, une jeune estonienne qu’il croise depuis plusieurs années (sans oser l’aborder !). Tous deux se croisaient au métro Plaisance pendant la guerre… Leur romance dura de nombreuses années et inspirera à Brassens des chansons, notamment “J’ai rendez-vous avec vous“.

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Georges Brassens et Joha, dite Püppchen

Chez Walczak : la cantine

Nommée d’après son propriétaire, l’ex-boxeur Yanek Walczak, ce petit troquet a eu droit à son heure de gloire dans la chanson de Brassens “Le Bistrot”. Brassens avait pour habitude d’y boire quelques verres de vin rouge avec Walczak, devenu au fil des ans un grand ami.

Aujourd’hui, le bistrot existe toujours, et rend hommage au chanteur sur ses murs !

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Crédit photo : Valgirardin

La rue et villa Santos-Dumont : les dernières années

Connue pour ses splendides maisons années 20 et ses ateliers d’artistes, la rue Santos Dumont a été habitée par Brassens entre 1966 et 1981, année de la mort de l’artiste. Il séjourna à deux numéros, au 42 et au 46. Sa compagne Püppchen lui rendait régulièrement visite.

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Georges Brassens rue Santos-Dumont

On vous conseille fortement de visiter cette superbe rue du XVème, aux demeures magnifiques et arborées.

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Photo @Maxime Cuche

Terminez votre balade dans le XIVème en rejoignant le parc Georges Brassens, situé au 2 place Jacques Marette dans le XVème (métro Portes de Vanves) !

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Photo @Maxime Cuche

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Remerciements : Maxime Cuche