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La somptueuse et méconnue Galerie dorée de la Banque de France

Par Alexandre L

Joyau du XVIIe siècle, l’Hôtel de Toulouse est témoin d’une riche histoire depuis sa construction en 1640. En ce sens, il a accueilli plusieurs propriétaires en son sein jusqu’à l’actuelle Banque de France, qui siège là depuis 1808. Si, au cours de ce voyage historique, de nombreux trésors sont venus agrémenter les salons de l’édifice, nul ne vaut la superbe de l’emblématique galerie dorée de l’hôtel particulier, érigée là au tout début.

Comme une petite sœur de la Galerie des Glaces de Versailles, la Galerie dorée s’élance sur 40 mètres de long pour 8 de haut et illumine ses chanceux visiteurs de toutes les boiseries, ornements et tableaux qui la parcourent. On vous fait la visite.

Histoire et mythologie au bout du pinceau

Outre l’aspect clinquant qui frappe à première vue, la galerie attire l’œil par le plafond, et plus précisément par sa superbe voute qui, de l’entrée à la cheminée, est peinte d’une immense fresque réalisée par François Perrier. Cette composition majestueuse mélange histoire et mythologie : si le tableau central représente la guerre dacique des romains, les quatre autres mettent en scène le feu, l’eau, l’air et la terre par les figures de Jupiter, de Neptune ou encore d’Éole. Perrier a voulu créer un parallèle entre mythologie et royauté : chacune de ces scènes sont en fait intimement liées à des évènements réels ayant marqué le règne de Louis XIII par exemple.

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Sur les flancs de la galerie, on retrouve également dix tableaux achetés par Louis Phélypeaux de la Vrillière – qui donnera d’ailleurs son nom à la rue où trône l’hôtel de Toulouse – représentant des pans de l’histoire romaine et grecque.

Des décors à couper le souffle

Majestueuse de par ses fresques, la galerie l’est tout autant par les décors, ornements et boiseries qui la composent. Au fil du temps, de nombreux travaux de décoration ont été successivement entrepris avant de donner à la Galerie dorée l’aspect final qu’on lui connait aujourd’hui. Pour habiller les différents tableaux et les extrémités de la galerie, ce sont les iconographies de la navigation et de la chasse qui ont été choisies. En ce sens, on retrouve un trophée de Leucothée, déesse protectrice des navigateurs au dessus de la cheminée, faisant face à un trophée de Diane chasseresse à l’autre extrémité. En somme, tous ces attributs, reflétés par 6 imposants miroirs, donnent une beauté presque infinie à l’ensemble.

Hors journées du patrimoine, la visite de la Banque de France se fait uniquement sur réservation le samedi.

Banque de France
1, rue de la Vrillière – Paris 1er

Crédit photo à la une @clementplatret

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