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La Villa Windsor, hôtel particulier royal caché dans la verdure parisienne

Par Colombe

Propriété d’un des couples les plus glamour et scandaleux du XXe siècle, la villa Windsor d’Édouard VIII et Wallis Simpson se cache à Paris, non loin de Neuilly-sur-Seine, en bordure du bois de Boulogne.

Un hôtel très particulier

On emprunte la route du Champ d’Entrainement dans le XVIe arrondissement, et nous voilà face à 10 978 mètres carrés de terrain, abritant une immense demeure. Cette dernière – à l’origine « château Le Bois » – a été construite en 1859 par l’architecte Gabriel Davioud, l’un des grands architectes du Second Empire. L’hôtel particulier appartient tout d’abord à la famille Renault (en effet, celle des voitures), mais après la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement français aliène le bien. Charles de Gaulle l’occupera d’ailleurs à la fin des années 1940.

Du château le Bois à la Villa Windsor

En 1936, l’abdication d’Édouard VIII fait l’effet d’une bombe dans la famille royale. Nommé duc de Windsor en 1937, sa femme, sulfureuse actrice américaine, et lui sont exilés en France et quittent leur hôtel particulier du boulevard Suchet en 1953 pour s’installer dans l’immense bâtisse, qu’ils renomment « Villa Windsor ».

Louée auprès de la ville de Paris à un loyer fort symbolique, elle abritera les soirées les plus folles de l’époque. La décoration, signée Stéphane Boudin directeur de la maison Jansen, y est fastueuse ; plafonds peints de fresques exotiques, objets précieux, marbres et boiseries dans les nombreuses chambres et gigantesque porte d’entrée en fer forgé…

La famille royale ancrée à Neuilly

La Villa Windsor est rendue à la ville de Paris en 1986, après le décès de la duchesse mais très rapidement, Mohamed Al-Fayed, riche homme d’affaire égyptien déjà propriétaire du Ritz à Paris, récupère l’hôtel pour un bail de 50 ans. L’accord avec la ville est signé ; il devra payer 1 million de francs par an à condition d’en dépenser 30 millions pour la rénovation. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1989 pour avoir participé à la restauration de ce bien si précieux.

En 1998, il se sépare des trois quarts du mobilier – environ 40 000 pièces – qu’il vend aux enchères. La totalité des bénéfices de la vente seront redistribués à des causes associées à la défunte princesse de Galles, qui a visité la Villa Windsor avec son amant, la veille de leur décès sous le pont de l’Alma en août 1997. Amant qui n’est autre que… le propre fils de Mohamed Al-Fayed, Dodi ! Qui sait, la princesse Diana et Dodi auraient peut-être vécu dans cette demeure si aimée de la couronne britannique si ce terrible accident n’avait pas eu lieu. La Villa est encore la propriété de la ville de Paris mais Al-Fayed a renouvelé son bail pour 50 ans, en 2016.

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